La relance de l'industrie mécanique devrait se faire avant la fin de l'année en cours. Constantine est prédisposée pour redevenir le fleuron de l'industrie mécanique avec ses grands complexes ENMTP de Aïn Smara et le CMT de Oued Hmimine. Le secteur de la mécanique est axé sur des domaines où la demande est très élevée en Algérie. «Les transports et l'agriculture sont des activités qui connaîtront un essor non négligeable. La demande en équipement n'ira alors que croissante», annonce-t-on. Pour ce qui est de Constantine, plusieurs secteurs s'y préparent activement, dont la formation professionnelle car, selon Gasmi El Ayache, directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Constantine, «nous sommes en train de recenser les besoins en formation pour préparer la relance de l'industrie mécanique à Constantine», a-t-il indiqué, avant de renseigner sur des besoins dans certaines spécialités précises, citant à titre d'exemple la sidérurgie. Certaines spécialités prisées nécessitent des formations accélérées pour les apprentis en vue d'être au rendez-vous. Ainsi, le Complexe moteurs et tracteurs CMT de Oued Hmimine et l'ENMTP de Aïn Smara, spécialisée dans le développement de tout processus de fabrication et de distribution entrant dans la filière travaux publics de l'industrie mécanique, devront renouer avec la carrière qui leur a été dévolue. Hormis les postes de travail qui seront ouverts, plus de mille autres emplois seront offerts, selon le directeur de la formation professionnelle de la wilaya, à ses jeunes diplômés. Sur un autre volet, il y a lieu de préciser que le CMT est l'une des rares entreprises publiques algériennes à avoir participé à la 3e édition du Salon international «Alger Industries». L'entreprise, qui a connu en septembre 2009 une restructuration, donnant naissance à deux entités réunies au sein du même site de production, à savoir l'Entreprise tracteurs agricoles (Etrag) et l'Entreprise moteurs (EMO). Actuellement, le CMT produit 2500 tracteurs et 4000 moteurs par année. Il est en mesure d'augmenter cette capacité de production. En effet, avec 4000 travailleurs et un rythme de travail en 3x8, le complexe peut atteindre les 6000 tracteurs et 12 000 moteurs par année. Pour cela, le complexe nourrit des ambitions pour l'exportation. Concernant la relance de l'industrie mécanique constantinoise, elle est issue de la dernière réorganisation du secteur de l'industrie, qui verra l'organisation de nouvelles sociétés prenant le relais des SGP, appelées désormais à disparaître. Ainsi, la dissolution des SGP s'inscrit dans le cadre du redéploiement sectoriel, l'un des axes de la nouvelle stratégie industrielle et de la transformation du secteur public. Ce redéploiement sectoriel des entreprises concernera plusieurs secteurs, à l'image de l'industrie mécanique, la pharmacie, la pétrochimie, la sidérurgie, l'agroalimentaire et la production de ciment. Il y a lieu de rappeler la création de zones intégrées dans cinq wilayas pilotes, à savoir Annaba, Bordj Bou Arréridj, Sétif, Oran et Blida. Ce «modèle» sera élargi à d'autres wilayas, notamment Constantine et Sidi Bel Abbès.