De notre correspondant à Constantine A. Lemili Si la wilaya de Constantine est plus connue pour ses potentialités agricoles, les pouvoirs publics ont su faire accompagner cet avantage gracieux de la nature par une industrie d'appoint dans le domaine mécanique, agro-industriel, mais également dans celui de la production pharmaceutique notamment vétérinaire.Le potentiel industriel public de la wilaya est de notoriété national, voire international s'agissant du pôle mécanique et les superstructures que constituent ENMTP Aïn Smara et ses trois complexes (chariots élévateurs, pelles et grues, gerbage et manutention) ainsi que celui (complexe) restructuré, il y a une année, en l'occurrence CMT scindées en deux nouvelles unités selon leur spécialisation EMO (entreprise moteurs) et Etrac (entreprise tracteurs) renflouées financièrement par l'Etat dans le cadre de la réhabilitation du secteur industriel stratégique.Industrie publique toujours, il y a lieu de citer la laiterie Numidia, le complexe cimentier à Hamma Bouziane, la Société nationale des tabacs et allumettes d'El Aria.Côté foncier industriel, la wilaya dispose de quatre Z.I chroniquement saturées et onze zones d'activité réparties à travers les communes de la wilaya et qui, malheureusement, ne semblent pas intéresser les investisseurs ou du moins ne précipitent pas ceux qui le sont à y implanter leur projet pour cause de zones non aménagées. Quoiqu'il en soit 15% des lots ne sont toujours pas attribués. Logiquement, l'amélioration des programmes d'appui à destination des PME avec la création d'une annexe de l'ANDPME, d'un organe d'accompagnement des créations de projets ou centre de facilitation, la pépinière des entreprises, d'une grande zone d'activité industrielle de la wilaya devrait même permettre de relancer sous de meilleurs auspices l'activité industrielle d'autant plus qu'existe une réelle volonté politique de soutien au secteur privé via une effective mise à niveau, la mise sur pied d'un centre national de la sous-traitance et enfin le renforcement des organismes de garantie de crédit FGAR. Et à propos d'investissements du secteur privé, le nombre de PME est bien loin d'être négligeable compte tenu de l'existence effective de 8 952 entreprises assurant l'emploi de 39 449 salariés. La caractéristique dominante de ce pan de l'activité industrielle est a priori harmonieusement répartie avec 24% pour le bâtiment, travaux publics et hydraulique, 24% pour les services et 23% pour le commerce. Le reste se ventile de fait sur l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, et les matériaux de construction. Ces trois derniers pôles constituant des activités prometteuses aux yeux des responsables de la direction de la PME. En fait, tout l'appareil industriel sus-évoqué demeure quand même disproportionné compte tenu de son importance et sa part d'absorption du chômage dans la région. Bien au contraire, tous les secteurs publics évoqués ont connu dans leurs effectifs des coupes drastiques sans pour autant que l'emploi ne soit relancé depuis que les plus importants parmi eux aient fait l'objet d'un assainissement financier intégral.