Le retard accusé dans le traitement des salaires des travailleurs de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ne semble pas trouver son épilogue, du moins cette semaine. Une autre fois, le syndicat Sete UGTA (Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation Union générale des travailleurs algériens) de Tizi Ouzou dénonce haut et fort les tergiversations que connaît ce dossier, et avertit les pouvoirs publics quant à d'éventuels dérapages que pourrait causer cette situation. «Le Sete UGTA met en garde les pouvoirs publics contre tout dérapage que pourrait engendrer ce pourrissement délibéré», est-il mentionné dans une déclaration de dénonciation rendue publique jeudi. Le bureau exécutif de ce syndicat, qui s'est réuni en session extraordinaire, regrette que l'argent «moisit au Trésor de la wilaya, malgré les multiples interpellations». Pour cela, il exhorte les pouvoirs à intercéder auprès du Trésor public pour liquider toutes les situations pendantes avant la fin de ce mois, avant de dénoncer «le laxisme et l'immobilisme» du trésorier de la wilaya. A ce titre, le même syndicat tient à rappeler les injonctions du ministre de tutelle à travers une circulaire datant du 18 janvier relative à la liquidation des différents rappels de salaires et de primes du dernier régime indemnitaire. «Contrairement à leurs camarades des autres secteurs de la wilaya», écrit le Sete UGTA, «les rappels des dernières augmentations de l'année 2008 des corps communs ne sont à ce jour pas encore versés». Cela a poussé les travailleurs à dénoncer la politique de deux poids, deux mesures, quand ils se demandent : «N'y a-t-il pas un dessein inavoué de forces occultes pour déstabiliser le secteur en particulier et par ricochet la région ?» Enfin, le Sete affilié à la centrale syndicale appelle les travailleurs du secteur à rester mobilisés en prévision d'autres actions au cas où, dit-il, «nos revendications ne seraient pas satisfaites».