Les jeunes chômeurs de la wilaya de Tizi Ouzou sont en ébullition ces derniers jours. Plusieurs d'entres eux, ainsi que des jeunes exerçant dans le cadre du préemploi, s'organisent depuis une semaine en vue d'améliorer leur situation. Une marche est prévue aujourd'hui à Tizi Ouzou pour dénoncer «la situation précaire que vit la majorité des jeunes recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle», selon des initiateurs de l'action. En effet, ces jeunes, hommes et femmes, expliquent que les contrats de travail dont ils sont bénéficiaires ne suffisent pas pour être optimistes. «On vit dans la précarité», expliquent-ils. Les différentes institutions, entreprises ou administrations qui les ont recrutés ne donnent aucune garantie quant à une titularisation. C'est le point essentiel que les protestataires, dont plusieurs diplômés et licenciés, comptent revendiquer auprès des pouvoirs publics. En outre, il convient de signaler que leurs salaires se situent entre 8000 et 12 000 DA, tandis que la durée de leurs contrats n'excède pas deux années. Cependant le Trésor public se charge de payer la couverture sociale de ces contractuels. Par ailleurs, hier, plusieurs jeunes chômeurs ont coupé la route à la circulation près de la gare routière de Tizi Ouzou, menant vers la RN12 reliant la wilaya à la capitale. Cette action est venue, selon les manifestants, suite aux promesses des responsables de la wilaya quant à une prise en charge en termes de recrutement dans le cadre des différents dispositifs d'insertion. Les chômeurs ont bloqué la circulation à l'aide de blocs de pierre, de pneus et de troncs d'arbre brûlés. Leur action n'a duré qu'une demi-heure avant que la situation ne soit maîtrisée et la route rouverte à la circulation par les agents de l'ordre public. Plusieurs jeunes ont pris part à la marche d'aujourd'hui, vu que le nombre de chômeurs et d'employés en préemploi à Tizi Ouzou est en constante augmentation ces dernières années.