Une marche est prévue dimanche prochain pour demander la permanisation. Les jeunes employés recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle s'organisent depuis hier pour une marche, le 13 février prochain. En effet, un groupe d'une trentaine de jeunes, hommes et femmes sont passés hier afin d'expliquer à la presse les raisons qui les ont poussés à initier cette action. A ce propos, ils évoqueront plusieurs motifs. En premier lieu, la précarité des emplois dont ils ont bénéficié. En effet, ces derniers expliquent que les contrats de travail qu'ils ont arrachés ne débouchent sur aucune opportunité dans la durée. Le manque de perspectives qui accompagne leur séjour dans l'entreprise qui les a engagés est, selon plusieurs jeunes diplômés, une source de stress permanente. C'est justement pour toutes ces raisons que ces derniers comptent marcher ce dimanche. Ils demandent, selon leurs dires, la permanisation dans leurs postes respectifs. Par ailleurs, les jeunes gens affirment que leur action n'a rien à voir avec la marche de ce samedi à laquelle a appelé la Cned et qu'ils s'en tiennent juste à des revendications purement professionnelles. En effet, les jeunes, travaillant dans le cadre de ce dispositif bénéficient d'un contrat de travail de un à deux ans au sein des institutions administratives ou entreprises économiques. Les salaires payés par l'Etat varient entre 8000 DA et 12.000 DA. Pour encourager leur recrutement, le Trésor public se charge également de payer la couverture sociale. Cette mesure initiée pour résorber le chômage a, notons-le, réussi à permettre à des milliers de jeunes d'entrer dans le milieu professionnel. Son institution a également réussi à booster certaines PME, en leur permettant d'embaucher une main-d'oeuvre sans charges. Cependant, bien que ces effets positifs soient apparents, il n'en demeure pas moins que beaucoup de parties ont émis des appréhensions. Bien des économistes considèrent que c'est là un traitement social du chômage alors que ce même investissement dans la relance de l'économie aurait pu créer des emplois durables.