Les autorités tunisiennes tentent de cerner le problème des réfugiés tunisiens se trouvant actuellement sur la frontière terrestre algérienne depuis la chute du régime de Benali. L'information a été donnée par un diplomate tunisien, lequel affirme que le gouvernement de son pays travaille en collaboration avec les autorités algériennes pour maîtriser le nombre des citoyens tunisiens se trouvant au niveau des frontières ainsi que les familles qui se sont réfugiées en Algérie durant tout le mois où se sont déroulés les évènements qui se sont soldés par la fuite du président Zine El Abidine Benali le 14 janvier dernier, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire dans plusieurs régions de Tunisie ou pour fuir les régions frontalières où sévissent le chômage et la pauvreté. Le même responsable affirme que le trafic au niveau de la frontière entre l'Algérie et la Tunisie a bel et bien repris son rythme normal comme il l'a été avant la chute du président Benali. Ce trafic est marqué par le déplacement en masse des Tunisiens vers l'Algérie et vice- versa. Le responsable diplomatique a mis l'accent sur les bonnes relations entre les algériens et les tunisiens basés sur les principes de fraternité et espère trouver un appui de la part des Algériens pour organiser le trafic et la circulation des personnes entre les deux pays, notamment durant la saison estivale marquée par un afflux important des estivants algériens vers la Tunisie . Dans le même contexte, les gardes-frontières ont accentué le contrôle sur cette partie des frontières algériennes pour éviter un flux important de Tunisiens. Le renforcement du contrôle concerne les postes de Tabarka, dans la commune de Kouif, de Oum Tboul, dans la wilaya de Tébessa et la région de Taleb Larbi à El Oued et ce, après l'arrivée de 10 000 Tunisiens à travers plusieurs postes frontaliers. Les familles démunies et les chômeurs sont les principales catégories ayant gagné la terre algérienne à la recherche de nourriture et d'emploi, parmi eux des commerçants. Les autorités algériennes gardent des réserves et affichent une inquiétude sur la poursuite de cette situation caractérisée par la résidence illégale de ces réfugiés même après la chute du régime tunisien.