Plusieurs dizaines de jeunes chômeurs de la commune de Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Tizi Ouzou, ont fermé, dans la matinée d'hier, la RN12 à l'aide de troncs d'arbre et de blocs de pierre, tandis que d'autres se sont occupés de la fermeture de l'APC. L'action de ces jeunes chômeurs, dont une importante partie sont des diplômés, vient à juste titre pour dénoncer la mal vie et le marasme social qu'ils vivent, et ce, malgré que la commune de Tadmaït soit en pleine expansion et que les chances de recrutement soient plus élevées que dans d'autres localités pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou. Les jeunes ont procédé dès les premières heures du matin à la fermeture de l'entrée de la mairie, sans pour autant avertir les responsables sur leur action. «On en a marre d'attendre plus que ça. Les responsables locaux doivent trouver des solutions à nos problèmes», expliquent les protestataires qui se disent ignorés et marginalisés depuis longtemps, malgré les multiples requêtes adressées à maintes reprises en direction des responsables. Les chômeurs tadmaïtis qui sont descendus hier dans la rue réclament à présent l'amélioration de leur cadre de vie, des postes d'emploi, mais aussi la levée du blocus sur la zone d'activité lancée il y a des années à proximité du chef-lieu de la commune. Un projet gelé en raison de la situation sécuritaire qui prévalait à l'époque. Par ailleurs, et d'après des sources locales, le P/APC de ladite commune, en l'occurrence Hocine Hamaïdi, a tenté pour sa part de calmer les esprits et aurait même rencontré un groupe de jeunes représentant les protestataires afin de trouver un terrain d'entente et mettre fin à l'action de la rue. La rencontre n'a apparemment pas calmé la situation, ajoutent nos sources. Nous y reviendrons.