Saïd Sadi, président du RCD, l'un de ceux qui ont appelé à la marche d'hier, était absent à la manifestation. Le député RCD, Mohcen Belabassi, présent sur les lieux, a expliqué que «Saïd Sadi était en France et devait, en principe, arriver ce matin pour participer à la marche». Ce qui n'a pas eu lieu. Ainsi, des rumeurs sur un éventuel «vol» du passeport du président du RCD, dans un café en France, ont circulé à la place du 1er Mai. Une version qui n'a pas été prise au sérieux par les opposants à la marche, plus nombreux que lors de la première tentative de marche, samedi dernier, la qualifiant de «tentative de justifier l'éclipse du leader du RCD». Ces opposants à la marche ont, d'ailleurs, trouvé en l'absence de Sadi une occasion pour exprimer leur désapprobation vis-à-vis du chef du RCD. «Il touche 30 millions de centimes comme salaire, en tant que député, il appelle à la marche et se permet le luxe d'être absent», dira un opposant à la marche en direction des manifestants. La version du vol du passeport a été démentie par une source proche de l'ambassade d'Algérie en France, précisant qu'«aucune déclaration de vol de passeport appartenant au président du RCD, Saïd Sadi, n'a été enregistrée». «Si monsieur Saïd Sadi s'était présenté à nos services pour déclarer la perte ou le vol de son passeport et qu'il voulait rentrer en Algérie, nous aurions pris en charge sa doléance et le problème aurait été vite résolu, d'autant plus qu'il s'agit d'un chef de parti politique», selon la même source.