Le décès du chirurgien exerçant à l'hôpital de Rouiba (Alger), enregistré mercredi dernier, n'est finalement pas lié à la grippe A/H1N1. L'information a été rendue publique hier par l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), qui affirme, après avoir effectué plusieurs tests adéquats, que «l'origine de sa mort est l'altération générale de son état». Selon un communiqué de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Rouiba, «le chirurgien répondant aux initiales E. M., âgé de 52 ans, malade chronique (hypertendu) et porteur d'un seul rein, est décédé suite à l'altération générale de son état de santé», et ce, «en dépit des soins intensifs qui lui ont été prodigués». La même source ajoute qu' «à aucun moment, le virus de la grippe de la souche A/H1N1 n'a été observé chez ce patient au niveau de l'EPH de Rouiba». Il est à rappeler que le défunt est décédé à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, où il a été admis jeudi soir dans un état jugé très critique. Les médecins de Rouiba qui l'ont examiné ont déclaré qu'il est tombé dans le coma dès son admission à l'hôpital de Rouiba. Son état a donc nécessité son évacuation sur l'hôpital de Aïn Naâdja, connu pour être le mieux équipé à l'échelle nationale. Les mêmes médecins ont par ailleurs suspecté la grippe A/H1N1 car il présentait les symptômes du virus, mais aussi en raison de l'infection de deux autres chirurgiens par le virus juste après son hospitalisation. L'état de santé de ces derniers s'est nettement amélioré, même si l'un d'entre eux est encore hospitalisé au CHU de Beni Messous à Alger. L'IPA a, par la suite, analysé les prélèvements effectués sur les deux malades. Le même institut a déclaré que parmi les deux cas, un seul était porteur du virus. Il s'agit du médecin-réanimateur qui s'est rétabli après avoir été traité au Tamiflu.