Le SG du RND réunit aujourd'hui dans l'après-midi au siège central du parti à Alger les parlementaires siégeant au Conseil de la nation et l'Assemblée populaire nationale, ainsi que les membres du bureau politique. La réunion a un caractère ordinaire et intervient à l'approche de l'ouverture de la prochaine session parlementaire, selon M. Seddik Chihab, vice-président de l'APN et membre de la direction du parti, joint hier par téléphone. Le premier responsable du parti devra donner des orientations et exprimer son point de vue sur les questions de l'heure. Il est question également lors de cette réunion de débattre des questions organiques et de la situation du parti à l'échelle nationale. A l'ouverture de chaque session parlementaire, le RND tient des réunions préparatoires où les cadres du parti débattent, entre autres, de la situation politique du pays. Parmi les thèmes qui retiendront l'attention figure celui de la révolte dans certains pays arabes et son impact sur l'Algérie. Sur ce sujet, le député du RND a tenu à exprimer son point de vue. «Il y a nécessité de changement. En Algérie, il est déjà entamé depuis octobre 1988. Mais l'expérience a été douloureuse. En 1997, l'Algérie est sortie de cette période de transition et de lutte contre le terrorisme. Elle a instauré un pluralisme réel. Nous sommes déjà à la troisième législature pluraliste. Cependant, il faut que tous les changements s'opèrent de manière plus profonde et concrète», a-t-il expliqué avant d'ajouter «qu'avec la levée de l'Etat d'urgence, il faudra s'attendre à d'autres changements qui aboutiront à la consolidation de toutes les démarches politiques du pays et à une réelle démocratie». Face aux rumeurs persistantes sur un éventuel remaniement gouvernemental et le départ éventuel du premier ministre, le vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Seddik Chihab, membre du bureau politique du RND, se dit serein et que le parti n'en fait pas «un point de fixation». Le député du RND a tenu à défendre le Premier ministre Ahmed Ouyahia, en précisant qu'il a joué pleinement son rôle et a démontré sa volonté d'appliquer le programme présidentiel. «On ne fait pas de fixation sur le remaniement gouvernemental» M. Chihab a tenu à rappeler qu'il s'agit d'une prérogative présidentielle et qu'il n'est pas habilité à «infirmer ou confirmer cette information». Le RND ne fait pas de fixation sur «le remaniement gouvernemental», selon notre interlocuteur, qui souligne à ce sujet que «les réformes s'opèrent de manière progressive et le changement du gouvernement ne constitue pas un cheval de bataille». «Sur le plan vraiment partisan, je pense que Ouyahia joue son rôle clairement et il en a les compétences ainsi que la volonté. Il a démontré surtout son engagement pour l'application du programme présidentiel», a expliqué M. Chihab. Le député du RND a estimé que «la question du maniement gouvernemental n'intéresse pas le parti et que l'essentiel est de travailler pour renforcer le processus démocratique et faire à aboutir les réformes entreprises dans tous les domaines». Et d'ajouter dans le même contexte : «notre objectif est de travailler de manière à ce que les algériens soient fiers de leur pays. Ce n'est pas toujours facile. Mais il faudrait veiller et travailler pour atteindre cet objectif. Aujourd'hui, nous sommes vraiment rassurés par le fait que les algériens sont très conscients de la situation et ne veulent pas s'entraîner dans n'importe quel mouvement, surtout s'il n'émane pas d'eux». Quant à la situation dans certains pays du monde arabe, il est clair, selon notre interlocuteur, qu'une nouvelle époque se dessine. «Les gouvernements arabes doivent se mettre au diapason des aspirations de leurs peuples qui demandent plus de libertés, de justice, donc plus de responsabilité. Seule une réelle démocratie peut répondre à ces aspirations», a-t-il soutenu.