La cueillette des olives pour cette année a dépassé toutes les espérances et les prévisions des responsables du secteur de l'agriculture, qui avaient misé sur une récolte de 600 000 q. Il se trouve que ce chiffre a été largement dépassé. Selon les chiffres que nous avons obtenus, la récolte est estimée à 820 000 q, soit 220 000 q de plus, ce qui constitue des quantités très importantes. En tout, quelque 14 millions de litres d'huile d'olive ont été produits. Ce chiffre n'a jamais été atteint avec approximativement une récolte de 17 à 18 litres par quintal. Il a donc été récolté 4 millions de litres de plus que l'année passée. Mais cela n'a pas apporté une baisse sensible en matière de prix. S'il est vrai que pour cette année, les prix n'ont pas atteint ceux de l'année passée qui étaient de 500 DA le litre, il reste qu'ils sont considérés toujours élevés. Ils varient entre 350 et 400 DA, selon la qualité. Il est à rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou compte environ 30 millions d'oliviers répartis sur 33 000 ha, dont 27 000 sont des oliviers qui produisent des olives, alors que le reste est constitué d'oléastres. Rien que durant l'année dernière, quelque 200 000 sujets ont été plantés dans la région sud de Tizi Ouzou, comme à Frikat et Draâ El Mizan, et d'autres milliers sont aussi plantés par des particuliers et ne sont pas souvent comptabilisés. La wilaya peut mieux faire La wilaya dispose de tous les atouts à même de booster l'oléiculture qui est le gagne-pain de nombreuses familles. Une nouvelle politique s'impose dans ce domaine qui connaît un certain recul ces dernières années. Même le savoir-faire des oléiculteurs se perd. En effet, si jadis on pouvait trouver au moins un élément dans chaque famille qui avait la maîtrise des techniques de l'élagage, ce n'est guère le cas aujourd'hui. Tout le savoir-faire local en la matière, comme la taille, l'élagage, la coupe, la taille de fructification..., est presque perdu. La taille de l'olivier débute au milieu de l'hiver. Cette opération dure environ trois mois, car elle s'étale du 1er jour du calendrier agricole berbère qui coïncide avec le 12 janvier, jusqu'à la mi-avril. Quasiment au même moment se fait la plantation de nouveaux plants. Ensuite, on procède à l'élagage. Mais cette opération connaît un certain recul car les élagueurs se font de plus en plus rares, comme d'ailleurs ceux qui savent pratiquer la greffe. L'élagage et la greffe sont deux opérations qui ne sont pas à la portée de tous. Non seulement elles demandent une certaine dextérité et un savoir-faire, des règles à respecter scrupuleusement, mais elles se pratiquent à des moments bien précis de l'année. L'élagage est particulièrement complexe. Il s'agit de couper les mauvaises branches en ayant pour objectif de faire naître de jeunes rameaux et surtout de permettre une bonne fructification.