Le PDG d'Air Algérie, Wahid Bouabdellah, a déposé officiellement sa lettre de démission. Le PDG de la compagnie publique a exprimé son intention d'être déchargé de la fonction qu'il assume depuis trois ans, au moment où des informations contradictoires circulent sur sa situation. M. Bouabdellah a confié à notre source qu'il n'a rien à se reprocher quant à sa politique de gestion de l'une des plus grandes compagnies aériennes africaines. Il aurait dit également que «la situation financière de l'entreprise» est parfaite avec des «clignotants au vert». Le bilan de son exercice demeure positif à ses yeux et indique que des personnes extérieures à «l'entreprise tentent avec tous les moyens de le perturber et de lui créer des problèmes». Il a accusé un «lobby» d'être derrière toute cette cabale afin de le pousser à la démission. Le PDG d'Air Algérie a promis de répondre à ses détracteurs lors d'une conférence de presse qu'il compte animer dans les prochains jours. Hier, certains titres de la presse nationale ont fait part d'une décision de limogeage, en évoquant un ras-le-bol de M. Bouabdallah, dont la démission aurait été acceptée. D'autres titres ont évoqué un «départ contraint et forcé après trois ans passés à la tête de l'entreprise» en soulignant que la situation de l'entreprise était tendue, avec les mouvements des techniciens, des pilotes et de certains cadres. Air Algérie avait fait face également durant l'été 2010 à la pression internationale, notamment en raison des nouvelles mesures de la Commission européenne sur les règles de sécurité aérienne. La Commission européenne avait menacé de placer Air Algérie sur la liste noire. Bouabdellah affirme qu'il ne va pas se soumettre aux «pressions et complots» et que ses opposants ne pourront pas le pousser à la démission. En attendant des décisions des hautes autorités du pays, M. Bouabdallah devra continuer à assurer ses fonctions.