Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a procédé jeudi à l'installation officielle d'un groupe de travail chargé de l'étude des préoccupations socioprofessionnelles présentées par le personnel de la garde communale. Ce groupe de travail est composé des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du ministère de la Défense nationale, de la direction générale de la sûreté nationale, de la Gendarmerie nationale, de la direction générale de la Fonction publique, de la direction générale de la garde communale et de trois représentants choisis parmi les éléments de la garde communale. Le groupe de travail a été chargé d'étudier l'ensemble des doléances et préoccupations exprimées par ce corps et de présenter dans «les meilleurs délais» ses conclusions et recommandations. En effet, suite à la marche du 7 mars, qui a mobilisé pas moins de 3000 gardes communaux, qui ont bloqué le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), le gouvernement a exprimé sa volonté de prendre en charge les préoccupations socioprofessionnelles des gardes communaux. L'intérieur prendra en charge 8 des 14 points de la plateforme Les protestataires ont adressé une lettre au président de la République dans laquelle ils demandent notamment une augmentation de salaire avec effet rétroactif à partir de 2008, à l'instar des autres corps de sécurité. Ils ont également exprimé leur refus de la décision relative à leur redéploiement, appelant à l'officialisation de ce corps et à la promulgation de son statut. Par ailleurs, les contestataires revendiquent une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales), en cas de dissolution de leur corps. Ils réclament, d'autre part, des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation. L'octroi d'avantages aux gardes communaux en matière de logement, de soins, à l'instar des autres corps de sécurité, figure parmi les revendications présentées. Suite à ce mouvement de protestation, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que les revendications «rationnelles» formulées seront prises en charge. «Il y a dans les revendications des gardes communaux des choses qui sont admissibles et nous essayerons de leur donner le maximum de ce qui est rationnel et logique», a dit M. Ould Kablia. C'est ainsi qu'il a précisé que son département ministériel prendra en charge 8 des 14 points de la plateforme de revendications des gardes communaux. Il s'agit, entre autres, de l'augmentation des salaires et des primes, le paiement des congés qui n'ont pas été pris ainsi que les heures supplémentaires. «Il y a des points qui sont insensés, à l'exemple des 540 millions de centimes par personne, sans parler de l'augmentation de la retraite», a-t-il toutefois noté.