Le groupe de travail mis sur pied par Ould Kablia est composé de trois représentants des gardes communaux, d'un représentant du ministère de l'Intérieur, d'un représentant de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et d'un autre de la Gendarmerie nationale. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, vient d'élargir le groupe de travail, pour la prise en charge des doléances des éléments de la garde communale, aux représentants de ce corps. Cette décision, qui intervient moins de vingt-quatre heures après le vaste mouvement de protestation des gardes communaux à travers plusieurs wilayas, a été prise à l'issue de l'audience accordée, lundi dernier, par Ould Kablia aux délégués dudit corps qui revendiquent un statut particulier, mais aussi la revalorisation de leurs salaires. Ainsi, le groupe de travail, déjà installé, se penchera dans les prochains jours sur l'étude des préoccupations des gardes communaux. Selon le département d'Ould Kablia, “les doléances et préoccupations de la garde communale, soulevées lors de l'audience qui a été accordée par le ministre aux représentants de ce corps le 2 mars dernier, sont soumises à l'étude et un groupe de travail a déjà été installé”. Selon la même source, ce groupe aura la tâche d'évaluer les revendications de ce corps et de répondre à leurs attentes “dans un climat de confiance, empreint du sens de la responsabilité”. Autrement dit, les deux parties devront poser, sans ambages, les vrais problèmes auxquels sont confrontés, au quotidien, les éléments de la garde communale, non sans soulever l'éternelle requête, à savoir le statut spécifique. La veille, un accord a été trouvé entre les deux parties, à savoir la mise en place d'une commission, respectivement composée, selon les délégués de ce corps, de trois représentants des gardes communaux, d'un représentant du ministère de l'Intérieur, d'un représentant de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et d'un autre de la Gendarmerie nationale. Auparavant, des délégués avaient même été reçus par le président de l'APN où ils avaient exposé leurs doléances. Outre les réclamations déjà rendues publiques, ils exigent la réduction du nombre d'heures de travail et les indemnités de service, à l'instar des autres corps de sécurité. Selon la même source, ce même corps exige également que la revalorisation de leurs salaires soit rétroactive à partir de janvier 2008. Lors du rassemblement devant l'Assemblée populaire nationale (APN), les gardes communaux se sont opposés “à l'incorporation de leurs effectifs dans les rangs de l'Armée nationale populaire (ANP) en cas de dissolution de ce corps et revendiquent une retraite anticipée”, précise t-on. Maintenant que le groupe de travail est élargi à leurs représentants, les gardes communaux espèrent que “justice leur soit rendue et que le devoir accompli ne soit pas vain”.