Outré par l'indifférence affichée par la tutelle et les pouvoirs publics vis-à-vis de ses doléances, le collectif des médecins résidents a décidé d'observer une grève nationale de deux jours les 15 et 16 mars. La décision a été prise lors d'une réunion organisée entre les membres du bureau national vendredi dernier. Une manière d'exprimer le ras-le bol de la corporation et de mettre la pression sur les pouvoirs publics , afin de répondre favorablement à leurs préoccupations. Le collectif menace, par ailleurs, d'aller vers une grève illimitée si ses doléances ne sont pas prises en considération incessamment. Il s'agit de la révision de l'actuel statut, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus, l'amélioration des conditions de travail et l'abrogation du service civil. Il y a lieu de rappeler que les protestataires ont organisé deux rassemblements, dont le dernier a eu lieu jeudi dernier, dans les centres hospitaliers d'Alger, Sétif, Blida, Constantine, Tizi Ouzou, Annaba, Batna et Oran. Le Collectif autonome des médecins résidents algériens a été créé fin février pour organiser la riposte au refus du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière d'ouvrir le dialogue et de discuter sur leurs revendications socioprofessionnelles.