Photo : S. Zoheïr Par Nabila Belbachir Pour la deuxième semaine consécutive de grève cyclique, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a décidé de maintenir le mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de la plate-forme de revendications. Le porte-parole de la formation syndicale a précisé que la grève va se prolonger de façon cyclique à raison de trois jours par semaine (lundi, mardi et mercredi) en attendant la réunion du conseil national. Joint hier par nos soins, M. Lyes Merabet a fait savoir qu'une réunion aura lieu aujourd'hui avec la tutelle afin de trouver des solutions concrètes aux doléances des praticiens de santé publique. «Nous accordons un intérêt particulier à cette rencontre avec le ministère dont nous attendons des réponses favorables à nos doléances», a-t-il ajouté. En des termes plus clairs, il dira que, dans le cas contraire, au bout de la quatrième semaine, le syndicat durcira le mouvement de protestation par des débrayages de longue durée et une participation plus active et la menace de «revoir le service minimum». Il a également fait savoir que, après la réunion qui regroupera le syndicat et la tutelle, le conseil national décidera des suites à donner à ce mouvement. Actuellement, le débrayage a été ressenti dans le corps de la santé. Au niveau des structures hospitalières et des centres de proximité, le débrayage est observé. Mis à part le service minimum au niveau des urgences et de certains services, à l'image de la réanimation et de la chirurgie, le corps médical est en grève durant ces trois derniers jours. Le syndicaliste est revenu sur les raisons ayant poussé les praticiens de la santé à recourir à cette action de protestation, précisant que les revendications datent de 2004. Pour rappel, il s'agit du statut particulier tel qu'il a été conçu par le syndicat et par la tutelle et «non comme il a été présenté aujourd'hui au patricien de la santé» de la révision de la classification et du grade des patriciens de la santé, du système indemnitaire et du dossier relatif aux entraves au libre exercice du droit syndical. De son point de vue, la tutelle et les pouvoirs publics n'ont pas respecté leur engagement, «la preuve, la classification négociée et ratifiée par les deux parties, syndicat et ministère de la Santé, a été violée le 2 juillet dernier». Et de déplorer l'indifférence affichée par le département de Saïd Barkat et les pouvoirs publics vis-à-vis de leurs doléances.