Le tribunal correctionnel de la ville d'Azazga devra examiner aujourd'hui l'affaire de dilapidation des fonds de la BNA dans laquelle sont accusés le nommé Achour Abderrahmane et quatre officiers de police dont le procès a été reporté la première fois pour absence de témoins. Cette affaire a été ébruitée, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, le 17 juillet 2007, date à laquelle une plainte a été déposée par des fonctionnaires de la sûreté de wilaya de Tipaza qui avaient informé le procureur général de la cour de Blida qu'ils ont été dessaisis par la DGSN du dossier de l'affaire de dilapidation des fonds de la BNA et qu'ils devaient le transmettre à la sûreté de wilaya d'Alger. Ce dossier avait atterri sur le bureau du chef de la police judiciaire de cette dernière sûreté de wilaya, en l'occurrence Z. Messaoud, et le commissaire A. Yacine, qui se sont avérés, en fin de compte, être liés avec le principal prévenu. L'enquête avait révélé l'utilisation de faux et usage de faux dans l'octroi d'un crédit de 3200 milliards de centimes, au principal accusé Achour Abderrahmane, grâce à la complicité des quatre fonctionnaires de police poursuivis dans cette affaire, en l'occurrence les nommés Z. Messaoud et A. Yacine, tous deux en détention, ainsi que Z. Djamel et S. Nadir, qui comparaîtront en prévenus libres. Ces derniers devront comparaître pour les chefs d'inculpation de «bénéfice d'avantages» et «abus d'influence». Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, le principal mis en cause dans cette affaire de dilapidation attribuait à ces officiers des privilèges, notamment l'achat de voitures, d'appartements et le financement d'une soirée à l'hôtel Sofitel animée par une chanteuse algéroise à l'occasion de la circoncision de l'enfant de Z. Messaoud, ancien chef de la police judiciaire de la capitale… en contrepartie de rapports l'innocentant dans cette affaire de falsification et faux et usage de faux qui se sont soldés par la dilapidation des fonds de la BNA.