Le procès de l'affaire de dilapidation de deniers publics impliquant quatre officiers de police avec l'homme d'affaires, Achour Abderrahmane, qui devait s'ouvrir hier au tribunal d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été reporté hier pour le 14 mars prochain, et ce, en raison de l'absence de trois témoins essentiels dans cette grave affaire, notamment la chanteuse bien connue, Naïma Ababsa. Les cinq mis en cause sont en l'occurrence, d'une part, l'ex-commissaire de la Police judiciaire de la wilaya d'Alger, Z. Messaoud, l'officier de police, O. Yacine, et l'homme d'affaires, Achour Abderrahmane, les trois étant actuellement en détention et, d'autres part, Z. Djamel et S. Nadfir, qui sont pour le moment en liberté provisoire. Selon le dossier détenu par la chambre d'accusation, cette affaire remonte au 14 janvier 2007 et a éclaté suite à une lettre de dénonciation d'officiers de la sûreté de la wilaya de Tipasa, adressée au procureur de la République près la cour de Blida, dans laquelle ils l'ont informé d'une instruction de la DGSN pour interrompre l'enquête sur ce dossier et son transfert énigmatique vers la sûreté de la wilaya d'Alger. Cette dernière a été finalement chargée de l'enquête sur le sort des crédits contractés par l'homme d'affaires, Achour Abderrahmane, auprès de la BNA, soit une somme colossale estimée à quelque 32 milliards de dinars dont la destination reste à élucider par le tribunal d'Azazga qui a fait l'objet, hier, d'un important cordon sécuritaire eu égard à l'importance de ce procès qui ne tardera certainement pas à livrer tous ses secrets surtout qu'il laisse planer bien des zones d'ombre, notamment l'implication de nombreux officiers de police et certains de leurs parents.