Le tribunal correctionnel de la ville d'Azazga, une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, examinait depuis la matinée d'hier l'affaire de dilapidation des fonds de la BNA dans laquelle sont accusés le nommé Achour Abderahmane et quatre autres individus, dont trois officiers de police et un policier, chauffeur de l'un des trois officiers. Tous les mis en cause dans cette affaire, dont le principal accusé, Achour Abderahmane, et les quatre fonctionnaires de police, Z. Messaoud et A. Yacine, en détention, et Z. Djamel et S. Nadir, en liberté, étaient présents à ce procès qui s'est poursuivi jusqu'à une heure tardive de la soirée d'hier. Etaient également présents à ce procès quatre témoins sur les sept cités dans cette affaire et les avocats des accusés, dont Me Farouk Ksentini. L'accusé principal dans cette affaire de dilapidation de fonds de la BNA, Achour Abderahmane, a reconnu devant le juge avoir acheté un véhicule de marque Peugeot 406 à l'ancien chef de la police judiciaire de la wilaya d'Alger et lui avoir remis des petits cadeaux, mais il a nié lui avoir acheté une villa, et encore moins un salon de coiffure pour sa femme. Il a en outre indiqué qu'étant un homme d'affaires connu, il entretenait ses relations par des cadeaux qu'il ramenait lors de ses voyages à l'étranger. L'accusé, Z. Messaoud, ex-chef de la SWPJ d'Alger, a, lors de son interrogatoire par le juge, nié toute relation avec Achour Abderahmane, indiquant que ce dernier ne lui avait rien acheté, ni la 406, ni la villa, ni le salon de coiffure, ni avoir payé la cérémonie de circoncision de son enfant organisée à l'hôtel Sofitel… A l'heure où nous mettions sous presse, les interrogatoires des autres mis en cause dans cette affaire se poursuivaient toujours.