Les députés de la Chambre basse du Parlement ont poursuivi hier le débat autour du projet de loi de code communal. La séance était houleuse et les critiques pleuvaient sur la mouture du nouveau code communal qui, de l'avis de beaucoup de députés, «comprend une série de manquements» auxquels il faudrait remédier par autant d'amendements proposés par les parlementaires. Dans cette optique, les partis politiques siégeant à APN n'y vont pas avec le dos de la cuillère, compte tenu du nombre important d'interventions, s'inscrivant majoritairement dans le sens d'une révision en profondeur du nouveau texte de loi. Une révision dans le sillage de laquelle le Parti des travailleurs (PT) compte proposer près d'une soixantaine d'amendements, tandis que plus d'une quarantaine d'interventions des députés du RND sont programmées au cours de cette séance des débats devant se poursuivre jusqu'à jeudi. Rencontré hier dans les coulisses de l'APN, le député Benchikhi Miloud du RND a mis l'accent sur l'importance de «la notion de transparence» qu'il faudrait, selon lui, mettre en valeur dans la nouvelle mouture du nouveau code communal. Ce texte de loi n'est pas, par ailleurs, du goût du Front national algérien (FNA) qui fait part de son intention de demander carrément son retrait, apprend-on de l'un de ses députés, Maâmar Mankoul en l'occurrence. Il en est de même pour les dissidents du MSP composant le Mouvement pour la prédilection et le changement et qui réclament eux aussi le retrait pur et simple de ce projet. C'est le député Amine Abdouche, dissident MSP, qui a exigé au cours de son intervention le retrait de ce projet de loi en expliquant que son adoption devra être précédée par la révision de la loi sur les partis politiques et les associations. Beaucoup d'autres députés se sont alignés sur cette idée qui s'inscrit, à leur avis, au titre de «priorité de l'heure». Le député Yaïci Rachid, du mouvement El Islah, préconise, quant à lui, de conférer plus de prérogatives aux élus locaux. Dans le cas contraire, «le mouvement El Islah va lui aussi demander le retrait de ce projet de loi», a-t-il averti. Du coup, les parlementaires de la Chambre basse ayant pris part hier à la séance, ont insisté dans leur majorité sur le fait de conférer plus de pouvoirs aux élus locaux, notamment en matière de distribution de logements et la réalisation de projet vitaux. Dans beaucoup d'interventions, les députés ont critiqué vertement le projet du nouveau code communal qui «impose des restrictions, d'après eux, à l'action des présidents des assemblées communales. Lesquelles restrictions réduisent le rôle des élus locaux à celui de simples agents administratifs et gestionnaires des affaires sociales et de l'hygiène». Dans la mouture du nouveau code communal, «les prérogatives des élus locaux ne sont guère élargies mais bel et bien confisquées», ont déploré d'autres députés.