Des sources judiciaires indiquent que le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed procédera, dans les quelques jours à venir, à l'audition d'ex-«émirs des groupes terroristes qui étaient en détention administrative auprès des appareils de sécurité sous le régime de l'état d'urgence. Ils comptent dans leurs rangs ceux qui se sont rendus et d'autres qui ont été arrêtés. Les mêmes sources rapportent que la comparution de ces personnes converge avec la levée de l'état d'urgence et l'émission d'une instruction présidentielle complétant les procédures pénales. La source a expliqué que le juge d'instruction prononcera les accusations de ces»émirs» pour clôturer leurs dossiers avant leur envoi vers le tribunal criminel, et que la levée de l'état d'urgence impose la nécessaire comparution devant la justice et leur poursuite conformément aux instructions présidentielles complétant les procédures pénales. La source informe que la levée de l'état d'urgence nécessite leur comparution devant la justice après que le ministre de l'Intérieur ordonne leur mise en détention administrative sans recourir à la justice ; des sources concordantes s'attendent à ce que les parties sécuritaires présentent devant la justice Othmane Ben Touati et Samir Sàyoud, ex-responsables à l'organisation du groupe salafiste pour la prédication et le combat, se trouvant en détention administrative. Ils sont deux chefs distincts dans l'organisation salafiste : Othmane Ben Touati qui a rejoint les organisations terroristes en 1993, occupait le poste de la «commission légale» à l'organisation, et membre de «madjliss el aàyane» (sorte de conseil consultatif), s'est rendu aux services de sécurité le 25 mai 2010, alors que Sami Saàyoud (39 ans) était chef de la cellule des kamikazes et a occupé le poste de «coordinateur du groupe salafiste», après avoir été dirigée par Abou Mossaàb Abdelouadoud en septembre 2004. Ils se sont repentis et bénéficié des dispositions de la réconciliation nationale et émis des communiqués incitant les groupes terroristes à l'abandon des armes et l'insertion dans la société et ces sources n'ont pas révélé la mise de Saàyoud et Othmane Ben Touati sous protection comme Hassan Hattab ou leur placement en détention administrative comme c'est le cas d'Abderrezak El Para, chef distingué dans l'organisation du groupe salafiste Des chiffres officiels émanant de la cellule de suivi de l'application des dispositions de la réconciliation nationale ont rapporté qu'environ 18 «émirs» et chefs dans le groupe salafiste se sont rendus et que parmi les premières personnes sur lesquelles a été appliquée l'instruction complétant les procédures pénales après la levée de l'état d'urgence, l'ex-«émir» du groupe salafiste pour la prédication et le combat Hassan Hattab et le juge d'instruction a appliqué sur Hassan Hattab l'article 125 bis de la loi qui dit que «le contrôle judiciaire oblige l'accusé à résider dans une résidence surveillée fixée par le juge d'instruction et qu'il ne peut quitter qu'avec son autorisation.»