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L'Iran juge inacceptable le déploiement de forces saoudiennes à Bahreïn Alors que les Etats-Unis se disent inquiets à propos de l'envoi de troupes de la CCG
L'administration Obama est particulièrement inquiète des conséquences de l'envoi de troupes du CCG, le Conseil de coopération du Golfe. Des soldats venus d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis dans un pays, Bahreïn, en proie à une contestation conduite par des chiites. Washington a du mal à cacher son embarras. «Nous appelons nos partenaires du CCG à faire preuve de retenue et à agir de manière à soutenir le dialogue plutôt que de le saper». Cette phrase prononcée par l'un des porte-parole de la Maison-Blanche en dit long sur l'extrême gêne diplomatique dans laquelle se trouve le gouvernement Obama. Les Etats-Unis ne peuvent que s'inquiéter de ce «débarquement» d'un millier de soldats saoudiens et de 500 policiers des Emirats arabes unis. L'opposition bahreïnie a immédiatement qualifié l'intervention du Conseil de coopération du Golfe «d'occupation étrangère». Le problème pour Washington, c'est que l'Arabie saoudite et Bahreïn sont des alliés stratégiques dans la région. Les deux pays abritent les bases militaires américaines qui permettent aux Etats-Unis d'intervenir en Afghanistan. Et si elle appelle à la retenue, la Maison-Blanche s'est donc bien gardée de réclamer le retrait des troupes du CCG déployées lundi dernier. Dans la soirée, Hillary Clinton a simplement, elle aussi, demandé à toutes les forces engagées à Bahreïn de faire preuve de retenue. Sorti de son silence, l'Iran a estimé hier que le déploiement de troupes saoudiennes dans le royaume de Bahreïn était inacceptable et a demandé aux autorités bahreïnies de faire face dans le calme aux manifestations de l'opposition, sans intervention étrangère. «La présence de forces étrangères et l'ingérence dans les affaires intérieures de Bahreïn sont inacceptables et ne feront que compliquer la situation», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehlmanparast, lors de sa conférence de presse hebdomadaire. «Les gens ont des revendications légitimes et ils les expriment pacifiquement. Il importe de ne pas y répondre par la violence (...)», a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de l'Iran, pays chiite.