Les médecins résidents ont organisé un sit-in hier dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha. Ce mouvement de protestation a été observé en vue de mettre en relief leurs revendications. Ils étaient environ 300 médecins résidents à s'être rassemblés à l'intérieur du Chu Mustapha Pacha d'Alger pour demander aux tutelles concernées de prendre en considération leurs doléances. Selon Yellès Mohamed Toufik, représentant des médecins résidents, «les principales revendications s'articulent autour de la suppression pure et simple du service civil, la hausse des salaires et l'octroi d'indemnités. Nous demandons à être traités au même titre que les autres citoyens algériens». Pour ce dernier, «le travail dans le Grand Sud n'est pas une contrainte». Il a affirmé à ce sujet que «les médecins résidents sont disposés à entrer en discussion avec le ministre de la Santé pour la couverture sanitaire des zones les plus reculées du pays». Concernant le service militaire, les protestataires de sexe masculin en particulier estiment qu' «il est à supprimer pour tous les médecins». D'autre part, les médecins résidents grévistes ont soulevé des revendications à caractère socioéconomique. «Nous voulons la revalorisation de nos salaires. Présentement, nous percevons 30 000 DA par mois, ce qui est très insuffisant pour des personnes exerçant ce métier. Nous voulons également bénéficier des primes d'intéressement, de documentation et de recherche». Le représentant des médecins résidents n'a pas omis de citer les revendications liées au volet pédagogique, en affirmant que «l'enseignement et la formation prodigués ne sont pas satisfaisantes». Les grévistes réclament sur un autre registre «la suppression des examens intercalaires». Ils ont jusqu'à présent établi un contact informel avec le ministère de la Santé, selon leur représentant Yellès Mohamed Toufik. «Ils nous ont demandé d'arrêter la grève sans nous proposer une alternative claire et visible», a-t-il déploré. Quant au ministère de l'Enseignement supérieur, «les responsables de ce département continuent à nous ignorer et disent que nous ne sommes pas représentatif (...) Ils nous ferment toutes les portes du dialogue».