Photo : M. Hacène Par Rachida Merkouche Le mouvement de protestation des médecins résidents se poursuivra aujourd'hui à travers l'organisation d'un sit-in au niveau national. Ces derniers devront répondre à l'appel du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) pour une action coordonnée au sein de plusieurs CHU, afin d'affirmer leur mobilisation et de dire leur détermination à mener le combat jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Dans un communiqué rendu public, le Collectif, qui représente l'ensemble des médecins résidents exerçant sur le territoire national, a déploré «l'ignorance (des) revendications de la part de la tutelle», dont la révision de leur statut jugé flou, l'amélioration de leur situation et de leurs conditions socioprofessionnelles, ainsi que la formation et la prise en charge pédagogique des étudiants en médecine. Pour rappel, la plateforme de revendications comporte, notamment l'abrogation des lois et décrets relatifs au service civil des médecins spécialistes jugé contraignant, la majoration des salaires des praticiens résidents en fonction de leur zone de travail, la mise à leur disposition d'un logement de fonction à proximité de leur lieu de travail, ainsi que le droit de constituer un syndicat. La non-prise en charge des doléances des résidents et l'inertie des pouvoirs publics après le mouvement de protestation observé, lundi dernier, ont incité le Camra à organiser, aujourd'hui, un second sit-in au niveau des CHU d'Alger (Mustapha-Pacha), de Batna, d'Annaba, de Blida, de Constantine, d'Oran, de Sétif, de Sidi Bel Abbès, de Tlemcen et de Tizi Ouzou, avec la collaboration des médecins généralistes nouvellement diplômés, des internes et des externes en médecine. Une manière de mettre la pression sur le ministre de tutelle et de l'inciter à prendre en compte les problèmes des praticiens résidents qui s'estiment dévalorisés.