Prenant la parole devant ses militants, le chef du parti a indiqué que «les grands changements commencent à partir de la capitale». Il a invité ses responsables à souscrire à ce principe en arguant que «l'intérêt de la nation prime sur celui des individus». Le leader du parti a axé son intervention sur des questions d'ordre social, notamment la crise du logement et du chômage. A propos de la question du logement à l'origine «des émeutes qui ont éclaté sur le territoire national», un des militants a affirmé que «200 000 demandes de logements n'ont pas été satisfaites car le programme de relogement n'est pas conforme à la réalité du terrain», soulignant au passage que «les vraies familles prioritaires qui habitent dans des logements vétustes ont été laissées au profit de celles résidant dans les bidonvilles». «Pourquoi et comment cela se fait-il que 20 000 à 30 000 logements fermés et inoccupés ont été recensés ?», s'est interrogé le leader du parti qui ajoutera sur un ton dubitatif «pourquoi n'ont-ils pas été distribués aux véritables nécessiteux ?» Le chef de file du parti, emboîtant le pas aux militants, a exigé «l'ouverture d'une commission d'enquête sur ce phénomène et ce, afin de redistribuer ces logements». Le chômage a été un des autres axes que le parti considère comme névralgique. Faisant référence aux révolutions qui ont éclaté sous d'autres cieux, Soltani a indiqué que «ces dernières ont fait apparaître les véritables problèmes que nous cherchions à comprendre». Tout en faisant allusion aux prochaines élections, Soltani a prôné «l'instauration d'une culture du dialogue, de la concertation et de la consultation afin de réinstaurer la confiance entre les citoyens et l'administration». Il a indiqué que «l'urne ne peut, à elle seule, apporter un changement», mettant l'accent sur «la nécessité d'élections propres et transparentes au moyen d'urnes transparentes». Le chef de file du MSP s'est attardé sur les élections et sur ses pratiques inhérentes en affirmant que «ce n'est que lorsque les élections se dérouleront suivant des convictions et non sur la renommée des partis politiques que les citoyens auront confiance». «Les élections de 2012 doivent se tenir suivant ces critères», a-t-il lancé. Et d'ajouter : «Il est impossible que le changement, voire l'alternance, ne vienne que d'un seul parti». En évoquant furtivement les turbulences néées de la dissidence qui ébranle son parti et desquelles il déclarera «ne pas avoir peur», Soltani a exhorté ses militants à «aller de l'avant» en les invitant à «placer les intérêts de la nation au dessus de tout».