La campagne électorale pour le scrutin du 17 mai vient de boucler sa deuxième semaine et il ne reste que trois jours pour sa clôture. Au bout de ces deux semaines, les leaders des partis en lice et les indépendants ont sillonné le pays pour convaincre la population de voter pour eux et surtout voter massivement. La réconciliation nationale, la poursuite de la lutte contre le terrorisme, l'économie nationale et les fléaux sociaux, mais aussi les appels à un vote massif, sont les principaux thèmes développés par les chefs des partis et les candidats. M. Belkhadem : "La réconciliation a permis de restaurer la paix" M. Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération nationale était, ce week-end, à Tlemcen, où il a affirmé que le FLN demeure fidèle aux valeurs de Novembre 1954 et à ceux qui se sont sacrifiés pour que vive l'Algérie libre et indépendante. Il relèvera, à l'occasion, "les changements notables" qu'a connus le pays ces dernières années, grâce aux différents programmes de développement mis en œuvre. A ce titre, il a fait savoir que la wilaya de Tlemcen a bénéficié, à elle seule, depuis 1999 à ce jour, de quelque 340 milliards de dinars pour son développement. Il s'est félicité des politiques de concorde civile et de réconciliation nationale initiées par le premier magistrat du pays, qui ont permis, de restaurer la paix et la sécurité à travers le territoire national. Dans une brève intervention, dans la wilayas de Aïn Témouchent , il a affirmé que les candidats de son parti resteront à l'écoute des citoyens. Saluant les efforts consentis ces dernières années par les pouvoirs publics en matière de relance économique et de développement, il a rappelé, à ce titre, qu'une enveloppe financière de 150 milliards de dollars a été consacrée à la relance de l'économique du pays, appelant les citoyens, notamment les jeunes, "à redoubler d'efforts pour soutenir ce processus du développement". A Oran, il a affirmé que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale doit être mise en oeuvre et appliquée dans son intégralité, car c'est un choix du peuple algérien. M. Ouyahia : "150 000 porteurs de projets en quête de financement bancaire" Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, M. Ahmed Ouyahia, a animé, pour sa part, un meeting dans la wilaya de Bouira, où il a affirmé que la lutte contre le terrorisme se poursuivra et que l'Algérie sortira victorieuse grâce à la vigilance et à la mobilisation de sa population. Le SG du RND qui a rappelé la crise vécue par le pays durant les années 1990, a relevé l'impact des politiques de concorde civile et de réconciliation nationale initiées par le président de la République, M. Bouteflika. Au chapitre économique, il a souligné que son parti a présenté 140 propositions relatives, notamment, à la lutte contre le chômage et la dépendance aux hydrocarbures. Il a plaidé pour un meilleur soutien au secteur de l'agriculture accompagné d'une levée des contraintes bureaucratiques. Il a, en outre, relevé que les différents dispositifs d'emploi des jeunes mis en place par l'Etat n'ont pas pu réduire totalement le phénomène du chômage, faisant remarquer, dans ce sens, l'existence de près de 150 000 dossiers de jeunes chômeurs en quête de financement bancaire, en dépit de la l'éligibilité de leurs projets. Dans la wilaya de Sétif, il a estimé que le pays a besoin de plus d'effort pour arriver à un développement durable, relancer l'économie nationale et oublier les drames du passé. M. Soltani : "Séparer la ville de Skikda industrielle du milieu urbain" Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Boudjerra Soltani, a exhorté les militants de son mouvement, à "ouvrer pour l'abolition du phénomène des monopoles exercés par des représentants de la classe politique et certains partis". Il a, par ailleurs, expliqué le programme politique de sa formation pour ces législatives, soulignant que les députés de son parti, une fois élus, "oeuvreront à la séparation de la zone industrielle du milieu urbain. Cette séparation permettra de bannir, à jamais, les risques d'incendie, d'accident industriel ou de la pollution qui menacent la santé et la vie des habitants", a-t-il souligné. Dans le même ordre d'idées, M. Soltani a plaidé pour la création d'une nouvelle ville à Skikda, à l'image de celle édifiée à Constantine. Il a également évoqué des questions inhérentes aux valeurs identitaires de la nation algérienne, à la moralisation de l'action politique, la promotion de la démocratie, le renforcement des pouvoirs civils et l'édification d'un Etat de droit. Mme Hanoune : "Préserver la propriété collective" A Guelma, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Mme Louiza Hanoune, a affirmé que la préservation de la propriété collective "est garante de la souveraineté nationale". Elle a estimé, dans ce sens que son parti demeure attaché au destin du peuple et fidèle aux sacrifices des chouhada ainsi qu'aux principes du 1er novembre 1954. Elle considère aussi que ''la privatisation des banques publiques rend obsolète la souveraineté nationale et s'inscrit en porte à faux avec les sacrifices consentis par le peuple algérien durant la guerre de libération nationale''. Elle a soutenu que l'expérience de privatisation des entreprises publiques menée jusqu'ici, n'a été en fait qu'une désertification du tissu économique, accompagnée d'une compression des travailleurs et d'une dislocation du tissu social. Dans la wilaya d'EL Tarf, elle a affirmé que son parti, de par son caractère national, œuvre à la prise en charge des doléances de tous les Algériens sans exclusion. M. Boukhezna : "La réconciliation nationale est une option irréversible" Le secrétaire général du Mouvement pour l'entente nationale, M. Ali Boukhezna, s'est rendu à Béjaïa, où il a estimé dans son discours que la réconciliation nationale est une option irréversible, dès lors où elle permet à l'Algérie de panser ses blessures, rassembler ses enfants, se ragaillardir et consolider son développement tout en appelant à l'union afin d'opérer à l'occasion des prochaines législatives "le saut qualitatif tant attendu". M. Rebaïne : "Le 17 mai constitue une opportunité à saisir" M. Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54, était à Oran où il a souligné, dans un meeting , que le prochain rendez-vous électoral constitue une opportunité à saisir par les citoyens afin d'exclure ceux qui ont abusé de leur confiance. En appelant les oranais à aller voter s'ils veulent la voie du changement et de l'édification d'une société solide et saine. Il a développé plusieurs questions d'actualités, telles que le chômage, l'affaire d'El Khalifa Bank, la loi de finances, le blanchiment d'argent et le pluralisme syndical M. Chawki Salhi appelle à former un bloc contre toute forme de libéralisme Pour sa part, le secrétaire général du parti socialiste des travailleurs (PST), M. Salhi Chawki, a appelé les Sétifiens à former un bloc contre toute forme de libéralisme qui dilapide les richesses du peuple et enrichit les firmes étrangères. M. Salhi a estimé que la politique du libéralisme et de l'économie de marché a conduit à la fermeture de plusieurs entreprises publiques qui employaient des millions d'ouvriers. M. Bouacha : "Changer la carte politique de l'Algérie" Quant au président du mouvement El Infitah, M. Omar Bouacha, il a plaidé, depuis Tlemcen, pour "un changement de la carte politique de l'Algérie", soulignant que "cela nécessite, notamment, l'implication des compétences nationales". Il a, par ailleurs, préconisé "l'octroi d'une prime mensuelle d'une valeurs de 12 000 DA au profit des étudiants et chômeurs", leur permettant de "garantir une justice sociale et lutter, en même temps, contre le phénomène du célibat". M. Merbah : "On est déterminé à bannir la bureaucratie" M. Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), a souligné, à Sidi Bel-Abbès, que son parti est "déterminé à bannir la bureaucratie, le clientélisme et l'exclusion sociale". Il a exhorté les citoyens à "accorder leur confiance aux candidats du RPR au prochain scrutin législatif", ajoutant "qu'ils sauront être constamment à l'écoute de la population afin de contribuer à répondre à ses attentes". M. Touati appelle à "mettre le pouvoir réel entre les mains du peuple" Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a appelé, depuis Boudouaou (Boumerdes), à " mettre le pouvoir véritable entre les mains du peuple". Il a déploré le fait que " les différentes assemblées n'aient pas été à la hauteur des aspirations du peuple algérien qui en attendait que s'instaurent des lois favorables aux couches déshéritées, pour les protéger". Il a souligné que " les membres des différentes assemblées se considéraient comme des fonctionnaires et non des élus du peuple", a-t-il regretté, estimant cependant que "l'heure du changement a sonné grâce aux prochaines législatives". Au plan économique, M. Touati a souligné la nécessité de "prendre en considération l'intérêt du peuple "et plaidé pour "un relèvement du salaire de base". El-Nahda prône la création d'une institution pour le contrôle des deniers publics M. Fateh Rabiaï, secrétaire général du mouvement El-Nahda s'est engagé jeudi, à Skikda, à oeuvrer pour la création d'une institution pour le contrôle de l'argent public au cas où les candidats de son parti seraient élus. A propos de la signature éventuelle du traité d'amitié entre l'Algérie et la France, le leader de ce parti a notamment suggéré "deux conditions à même de rendre tangible ce projet, à savoir, l'impératif d'exiger de l'ancienne force coloniale des excuses auprès du peuple algérien des crimes perpétrés en Algérie et la nécessité d'établir une relation basée sur le respect mutuel". Le PRA : Aux origines de la crise Le secrétaire général du Parti du renouveau algérien, M. Kamel Bensalem, a indiqué, à Téléghma (Mila), que "le dénouement de la crise du pays réside dans l'existence d'hommes qui devraient œuvre pour ses intérêts suprêmes". Il a indiqué que ces échéances représentent "une véritable opportunité pour les jeunes, car elles leur permettent de participer à la vie politique, économique et sociale du pays dans la perspective d'aboutir au changement positif escompté". Par ailleurs, M. Bensalem a mis l'accent sur "la nécessité pour l'Algérie de reprendre sa place d'antan dans le concert des Nations, au vu de sa position géostratégique et de ses diverses potentialités".
M. Sadi : "Transposer le combat démocratique dans les institutions" Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Said Sadi, a estimé, jeudi à Tizi Ouzou, que les prochaines échéances électorales, "offrent la possibilité de transposer le combat démocratique au sein des instituons". Il a mis l'accent sur la nécessite de "récupérer l'espace parlementaire, en tant que matrice d'expression des libertés démocratiques". Estimant que "chaque situation a ses problèmes et ses exigences", le président du RCD a indiqué que "la tâche d'aujourd'hui consiste à se battre pour la démocratie", et cela se traduira, selon M. Sadi, "en se présentant massivement le 17 mai aux urnes, notamment, pour contrecarrer toute tentative de fraude". Il a souligné, à cet égard, que l'acte de vote est "la seule alternative au changement". Concernant les perspectives politiques des prochaines élections, M. Sadi a assuré qu'"elles déboucheront certainement sur une reconfiguration politique, annonciatrice de grandes ouvertures politiques et sociales", réitérant la disponibilité de son parti à "toute concertation avec d'autres formations politiques dans l'intérêt de la Nation".