Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a instruit les cadres centraux de son département à traduire «fidèlement» sur le terrain et dans les «délais impartis» les directives contenues dans le dernier discours du président de la République à la nation, a indiqué jeudi un communiqué du ministère. Dans une réunion tenue mercredi avec les cadres centraux de son département, le ministre a décidé la mise en place de groupes de travail pour mettre en œuvre les directives contenues dans le discours «historique» du chef de l'Etat, le 15 avril. S'agissant de la révision de la Constitution, le ministère apportera toute «contribution souhaitée» pour la concrétisation de cet objectif. Il apportera aussi sa contribution et son expertise pour la promulgation, dans les «délais requis», de la loi sur la représentation des femmes au sein des assemblées élues. Pour ce qui est de la révision de la loi organique relative au régime électoral et des lois relatives aux partis politiques et aux associations, des groupes de réflexion ouverts à des compétences nationales, aux universitaires, aux praticiens et à la participation des partis et acteurs politiques, seront incessamment installés pour apporter leur contribution dans l'élaboration des avant-projets de textes. Selon le ministère de l'Intérieur, l'avant-projet du code de wilaya, qui était déjà en cours d'élaboration, fera l'objet d'«enrichissement» à la lumière des directives du président de la République. Assises régionales sur le développement local Au volet développement local, le département d'Ould Kablia annonce l'organisation, à court terme, d'ateliers et assises régionales et locales, à même de donner l'occasion à chaque wilaya de mettre en exergue ses potentialités et ses atouts pour accueillir l'investissement et l'installation d'entreprises nouvelles. Ces réunions constitueront un «espace de concertation et de dialogue fructueux» avec tous les acteurs socioéconomiques, ainsi que les instances élues au sujet des priorités locales de développement, adaptées à chaque wilaya. Abordant les fléaux sociaux, le ministère a entamé une réflexion pour l'organisation des services d'inspection au sein du secteur de l'intérieur et des collectivités locales aussi bien au niveau central que local. Il a également décidé de revoir le dispositif de suivi et d'évaluation des budgets locaux et des programmes de développement, de même que la mise en œuvre d'un plan de formation et de mise à niveau de la ressource humaine en charge de la gestion des deniers publics et des budgets décentralisés. Dans le même sillage, le ministère de l'Intérieur a annoncé le renforcement des dispositifs d'allégement des procédures liées aux prestations de service public, notamment l'état civil, les documents d'identité, de voyage et de circulation pour lutter contre les pratiques et «mentalités bureaucratiques». Pour un pluralisme politique Le président de la République avait déclaré dans son discours du 15 avril que «l'Algérie a engagé, depuis plus de deux décennies, un pluralisme politique pour lequel le peuple a payé un lourd tribut, sans aide ni assistance de quiconque de par le monde… Nous sommes aujourd'hui appelés à aller de l'avant dans l'approfondissement du processus démocratique, le renforcement des bases de l'Etat de droit, la réduction des disparités et l'accélération du développement socioéconomique». «Après le recouvrement de la paix et de la sécurité, le lancement de programmes de développement ambitieux et la levée de l'état d'urgence, j'ai décidé de parachever cette démarche par un programme de réformes politiques, visant à approfondir le processus démocratique et à permettre aux citoyens de contribuer davantage aux décisions dont dépendent leur avenir et celui de leurs enfants», a ajouté le chef de l'Etat. Avant d'indiquer que «le rôle des différentes assemblées élues est un rôle vital qui sera renforcé, car ce sont les élus qui sont en contact direct avec les citoyens et la réalité vécue… M'appuyant sur la Constitution, j'userai du droit qu'elle me confère pour demander au Parlement de réviser l'ensemble de l'arsenal législatif sur lequel reposent les règles de l'exercice démocratique et le libre choix des citoyens».