La surexploitation des nappes phréatiques, notamment celles de l'oued Sébaou (dont l'apport de la nappe alluviale avoisine les 40%) qui continuent encore d'alimenter une importante proportion de la population de la wilaya de Tizi Ouzou en eau potable, a conduit inéluctablement à la diminution des ressources hydriques souterraines. Aujourd'hui, la wilaya de Tizi Ouzou a quelque peu réglé le problème d'alimentation en eau potable bien que d'énormes efforts restent à consentir. C'est pourquoi les responsables ont vite compris que la solution viendrait seulement et uniquement de l'exploitation des ressources superficielles dont regorge cette wilaya où la pluviométrie est assez importante. Dans l'optique justement de la mobilisation maximale des eaux superficielles et la réalisation de grands transferts, on prévoit la réalisation, d'ici à l'horizon 2014, de quatre barrages supplémentaires au niveau de la wilaya et de plusieurs retenues collinaires, non seulement pour renforcer l'alimentation en eau potable, mais aussi pour l'irrigation des périmètres agricoles. La wilaya de Tizi Ouzou dispose déjà de cinq barrages. Mais tous, sauf celui de Taksebt, ne répondent pas aux attentes. Ainsi celui de Djebla (dans la commune de Ouaguenoun) est complètement envasé. C'est pourquoi, pour renforcer le barrage de Taksebt dont la capacité de stockage minimale est de 175 millions m3, un autre barrage aussi important est en cours de réalisation. Il s'agit de celui de Souk n'Tlata, qui sera réalisé sur le territoire de la commune de Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Tizi Ouzou. Ce barrage aura un volume régularisé de 92 hm3/an. Dans l'optique de donner un nouvel essor au secteur de l'hydraulique en général, la direction de wilaya a fait savoir que quatre nouveaux barrages d'une capacité de stockage globale de 206 millions m3 seront réalisés dont celui de Souk n'Tlata. On a appris par ailleurs que le blocage du lancement des travaux liés notamment à la problématique de l'indemnisation des expropriés qui ont exigé la réévaluation des expropriations a été levé. Ces derniers, qui se sont constitués en association et après avoir organisé plusieurs actions, ont obtenu gain de cause. Un autre barrage sera réalisé dans la région de Mekla, à 30 km à l'est de la ville des Genêts. Il sera construit sur l'oued Rabta et sa capacité de stockage est de 24 millions m3. Les plaines de cette région, très fertile du reste, bénéficieront d'un réseau d'irrigation. Les travaux de cet ouvrage hydraulique qui alimentera également toute la partie est de la wilaya en eau potable, comme Bouzguène, seront lancés l'année prochaine. Dans la partie nord, c'est la région de Zaouia, dans la commune de Makouda et ses vastes terres agricoles, qui accueillera un autre ouvrage. Le barrage que surplomberont les monts de la commune d'Aït Aïssa Mimoun est d'une capacité de 49 millions m3. Il est question qu'une partie de son réservoir irrigue près de 2000 ha de terres agricoles qui s'étendent de la partie sud de la commune de Boudjima, à l'est, jusqu'aux plaines de Sidi Naâmane, à l'ouest. Le quatrième et dernier ouvrage sera réalisé dans la région côtière d'Azeffoun, à Sidi Khelifa. D'une capacité de 37 millions de m3, il sera construit sur l'oued Sidi Ahmed Ben Youcef. Un taux de couverture de 94% Sur le plan des infrastructures et équipements liés au secteur de l'hydraulique et à la gestion de l'eau, la wilaya de Tizi Ouzou, qui fait partie des dix wilayas concernées par le programme de réfection du réseau, dispose de 182 forages, 26 sources, 6 stations de traitement, 1 station de dessalement, 1 de déminéralisation et 140 stations de pompage qui couvrent une population globale de 1 059 432 habitants répartis sur 60 communes et 1386 villages, ce qui représente un taux de couverture de 94%. Quant au ratio, il est passé de 130 litres/jour en 2006 à 190 litres/jour en 2010.