L'émission d'un nouveau billet de 2000 DA reflète le niveau d'inflation en Algérie. Selon Abdelmalek Serai, expert international, «la mise en circulation de ce nouveau billet aura des répercussions négatives sur l'économie». Sur l'impact que produira ce billet, l'expert nous livre cette réponse : «La mise en circulation de ce nouveau billet aura des effets positifs dans le sens où il sera aisé pour les institutions et établissements bancaires de récupérer tous les billets usagers de 100, 200 et 1000 DA». Toutefois, ajoute-t-il, «la décision est mauvaise tant l'émission de ce billet représente un signe avant-coureur d'une dévaluation du dinar». Selon notre interlocuteur, «le dinar algérien a déjà subi deux dévaluations (économique et administrative) durant les années précédentes». M. Serrai a indiqué également que «tous les experts sont d'accord pour dire que cette décision concourt à l'émergence d'une inflation dangereuse et toutes les petites et moyennes bourses en subiront les fâcheuses retombées». «Les citoyens payeront, par conséquent, les produits de consommation devenus plus coûteux et cela, sans se rendre compte». Pour l'expert, «tous les avis des économistes convergent vers l'option plus que probable de l'installation d'une importante inflation». En ce sens, il a cité d'autres facteurs aggravants en faisant allusion «aux augmentations consenties par le gouvernement à l'issue des manifestations de revendications des différentes catégories professionnelles». Sur ce volet, l'expert estimera que «l'émission du billet en question traduit également une baisse du pouvoir d'achat des citoyens algériens». «La mise en circulation du billet arrangera surtout les barons de l'informel ainsi que les gros bonnets de l'importation. Ce facilitera les transferts illicites de capitaux vers l'étranger», soutient-il. L'expert Abdelmalek Serrai suggère à ce propos «la nécessité de promouvoir l'outil de production nationale plutôt que de prioriser les importations». Pour éviter une «sorte d'enlisement de notre économie», il propose «une consultation nationale pour asseoir une stratégie économique et financière à long terme».