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Ban Ki-moon appelle à un cessez-le- feu, l'aéroport de Misrata aux mains de la rébellion L'Otan concentre l'essentiel de ses frappes contre la capitale libyenne
A l'issue d'intenses combats qui ont duré toute la nuit et se sont poursuivis dans la matinée d'hier, les rebelles libyens ont réussi à piéger les forces loyales à Kadhafi à l'aéroport de Misrata. Ils ont pris le contrôle des secteurs nord, est et ouest du site de l'aéroport, laissant donc le sud comme seule éventuelle issue aux partisans du raïs. Le bilan de ces combats est encore inconnu mais les forces rebelles ont saisi 40 roquettes Grad aux troupes gouvernementales, dont les tirs d'obus de mortier ont fait 13 blessés parmi les rebelles. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à la fin immédiate des combats, notamment à Misrata. Pendant ce temps, les bombes ont continué de pleuvoir sur la capitale libyenne. Plusieurs missiles ont touché l'est de Tripoli. La zone avait été frappée par une série ininterrompue d'explosions, hier matin, alors que des avions survolaient la ville. Le régime libyen a accusé l'Alliance atlantique d'avoir tenté à plusieurs reprises de tuer le colonel Kadhafi, notamment lors d'une frappe aérienne dans laquelle ont péri l'un de ses fils, Seïf Al Arab, et trois de ses petits-enfants. Mardi, l'Otan a dû insister une nouvelle fois sur le fait que ses opérations avaient uniquement pour but de démanteler l'appareil militaire utilisé contre les civils par le régime de Mouammar Kadhafi. Celui-ci n'a pas donné signe de vie depuis une dizaine de jours. En Italie, les rumeurs sur la mort du raïs libyen vont bon train. Hier, le ministre de la Défense italien, Isnazio La Russa, a estimé qu'il ne serait pas acceptable de bombarder la résidence de Kadhafi mais qu'il serait tout à fait licite de bombarder les objectifs militaires où il aurait trouvé refuge. Pour sa part, et en réponse à une question sur le sort du dirigeant libyen dont la télévision libyenne, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué n'avoir aucune information relative à la situation de Mouammar Kadhafi. «Je n'ai pas d'information relative à la situation personnelle de M. Kadhafi», a déclaré le porte-parole du ministère français, Bernard Valero. «Je vous rappelle que nous n'avons plus de contacts officiels directs avec le régime de Kadhafi depuis la fermeture de notre ambassade et le rapatriement de notre personnel diplomatique le 26 février», a-t-il ajouté. Sur le plan diplomatique, l'Union européenne a décidé d'être présente à Benghazi pour aider les rebelles. «J'ai l'intention d'ouvrir un bureau à Benghazi, afin de pouvoir avancer sur la question de l'aide», afin de «soutenir la société civile et le Conseil national de transition» (CNT, rebelles), a déclaré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton devant les députés européens à Strasbourg. Quant au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, il a demandé aux autorités libyennes de respecter un cessez-le-feu immédiat. Lors d'une conférence de presse à Genève, Ban Ki-moon a précisé avoir parlé par téléphone mardi soir avec le Premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi. «Je lui ai demandé de cesser les attaques contre les civils et de respecter un cessez-le-feu immédiat et vérifiable en vue de négocier une issue pacifique» au conflit, a dit Ban Ki-moon. Il doit y avoir une fin aux combats à Misrata et ailleurs, a-t-il insisté. Alors, nous serons en mesure de continuer une assistance humanitaire et de poursuivre en parallèle notre dialogue politique. Je fais tout mon possible pour faire avancer la coordination avec l'Union africaine et d'autres coalitions en place, a assuré le SG de l'Onu. Le Premier ministre a accepté de recevoir mon envoyé M. Al Khatib à qui j'ai demandé de se rendre à Tripoli le plus rapidement possible. Le chef des Nations unies a également réclamé au Premier ministre libyen un accès libre aux travailleurs humanitaires alors que la situation sur place reste très préoccupante avec des pénuries généralisées paralysant le pays.