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«Nous n'envisageons pas un échec au Maroc»
Karim Matmour à lagazettedufennec.com
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 05 - 2011

Encore en lutte pour le maintien en Bundesliga avec le Borussia Mönchengladbach, Karim Matmour s'apprête à retrouver les Fennecs pour préparer et sans doute disputer le crucial Maroc-Algérie, le 4 juin à Marrakech. Son retour au plus haut niveau est une aubaine pour une équipe d'Algérie toujours en déficit offensif.
Mais l'ailier, devenu le chouchou des supporters algériens, n'apportera pas que sa technique. Il revient avec son esprit combatif, son engagement total et son expérience des matches à haute tension. Propos sans concession d'un joueur essentiel et d'un homme attachant.

Karim, commençons par prendre des nouvelles de Mönchengladbach : à une journée de la fin du championnat, votre club est toujours relégable, vous croyez encore au maintien?
Absolument. Nous avons notre destin entre nos mains. On a le potentiel pour gagner le dernier math à Hambourg. J'y crois de toutes mes forces. Au pire, nous disputerons le barrage face au troisième de la seconde division.
La saison n'a pas été simple pour vous ?
J'ai été plombé par les blessures en première partie. Mais depuis janvier, j'ai retrouvé du temps de jeu. Je pense avoir participé, dans la mesure de mes moyens, au redressement du club.
Justement, puisqu'on évoque le football français, que vous inspire cette affaire des quotas et des binationaux ?
(Dubitatif). Avec de la distance, je dirais que cette polémique n'a pas lieu d'être. Je ne comprends vraiment pas où certains veulent en venir.
Pourquoi sortir sur la place publique un tel sujet aujourd'hui ? Personnellement, je pense que la France a toujours tiré profit de l'immigration. En football comme dans d'autres sports. Pour le comprendre, il n'y a qu'à regarder la composition du groupe champion du monde en 1998.
Vous n'avez jamais été vraiment concerné par la question des binationaux dans le football…
Je suis né à Strasbourg et j'ai fait toutes mes classes en France. Mais je n'ai jamais lorgné vers les équipes de France. J'avais été appelé dans l'équipe des moins 17 ans, mais j'avais décliné la sélection.
C'était mon choix. Il découlait d'un environnement personnel. Pourtant, à l'époque, je ne pouvais pas imaginer avoir un jour le potentiel pour jouer en équipe d'Algérie.
Abordons justement un sujet qui vous tiens tellement à cœur : l'équipe nationale. Avez-vous été peiné de ne pas avoir reçu une convocation pour le match aller contre le Maroc, le 27 mars ?
(Petit silence). A la base, j'avais été rassuré lorsque j'ai appris que le critère essentiel imposé par le sélectionneur était le temps de jeu.
Comme j'avais du temps de jeu en club et que retrouvais mes sensations sur le terrain… Cela ne s'est pas fait. Je respecte toujours le choix de l'entraîneur. Evidemment que j'étais déçu. J'avais tellement envie de participer à la relance de mon équipe.
Cette fois, vous êtes bel et bien concerné par le match retour face au Maroc à Marrakech ?
(Joie contenue) C'est fait ! J'ai bien reçu ma convocation pour le stage de préparation.
Le succès obtenu à Annaba face au Maroc a donné un peu d'air à l'Algérie. Mais avez-vous été inquiet après la pénible défaite subie en Centrafrique ?
(Incisif) Inquiet ? Franchement, non ! Ce n'était pas la première fois qu'on subissait un accroc dans une compétition. J'étais convaincu que l'on pouvait se rattraper. Des coups durs, nous en avions connus.
La défaite face au Malawi (0-3) à la CAN aurait dû nous détruire, elle nous a finalement permis de ressouder les liens et de revenir plus forts.
Mais le public, lui, n'a pas compris la déroute de Bangui. Cet échec l'a traumatisé...
Sans doute. Je comprends la réaction des supporters. Ils ont le souvenir des années de galère et veulent nous voir tout le temps au top.
Nous avons la même ambition, mais ce n'est pas toujours possible. Nous, les joueurs, vivons les choses de l'intérieur et avons des données objectives que les journalistes ou les supporters n'ont pas.
Par exemple ?
Avec le changement de sélectionneur, un nouveau cycle commençait. Et l'on ne peut pas dire que le nouveau staff technique ait eu vraiment le temps de faire connaissance avec le groupe, de procéder à de nouveaux réglages. Et puis, avec les blessés, les absents et les nouveaux, ce n'est jamais facile de maintenir une cohérence. Une équipe, plus encore une sélection, c'est une mécanique fragile. Les gens oublient que Rabah Saâdane a mis trois ans pour construire un édifice solide.
Les Marocains vous attendant de pied ferme à Marrakech, animés par une sérieuse envie de revanche. Redoutez-vous des joueurs en particulier au sein des Lions de l'Atlas?
(Il réfléchit). Je ne citerai aucun nom. Le groupe est formé d'individualités à très fort potentiel. Certains joueurs sont connus et jouent dans des clubs huppés, mais ce n'est pas forcément une indication pertinente des forces en présence.
Car ce sont également des joueurs jeunes qui ne connaissent pas les réalités du football africain. Je suis bien placé pour le savoir. Il m'a fallu beaucoup de temps et de patience avant de maîtriser le nouvel environnement. Mais je suis convaincu qui si on lui accorde le temps nécessaire à l'expérience, cette équipe marocaine a les moyens de devenir une des plus costaudes en Afrique.
Vous semblez apprécier les matches couperets. Maroc-Algérie en est un. Il est fait pour vous ?
(Enthousiaste). Si je fais ce métier, c'est pour vivre de tels événements. Tous les joueurs vous tiendront ce discours. C'est de la bonne pression, celle qui vous pousse à repousser vos limites et vous donne envie de sortir vos tripes. En gardant à l'esprit tout de même que ça ne reste qu'un match de football…
Si l'Algérie a réappris à gagner depuis le 27 mars, la manière laisse à désirer, vous confirmez ?
(Il hésite). Pour moi, ce n'est pas grave. Si au bout il y a la qualification, les gens oublient vite comment vous avez fait pour y arriver. Si l'on peut gagner tous nos matches par 1 à 0, moi, je signe tout de suite.
Ces derniers mois, l'équipe a souffert de nombreuses absences. Regardez, contre le Maroc on perd Bougherra derrière et Ziani au milieu, à la dernière minute. La qualité du jeu dépend des automatismes. Pour que des joueurs se trouvent les yeux fermés, ils ont besoin de jouer encore et encore ensemble. Je ne suis pas pessimiste à ce sujet.
Votre attachement à la sélection nationale est tellement fort qu'il vous est arrivé d'égrener le nombre de jours et de mois passés loin des Fennecs. En février 2011, on pouvait lire sur votre site officiel : «7 mois, 231 jours sans l'EN». C'est un sentiment assez fort ?
(Mi-rigolard, mi-sérieux). Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis attaché à mon pays. Et défendre ses couleurs est ma passion.
J'avais hâte de retrouver les miens. Les Fennecs sont un peu ma famille. Nous avons vécu des moments tellement forts et émouvants. C'est peut-être difficile de le comprendre de l'extérieur.
Cette passion fait que vous vous intéressez également au parcours de vos coéquipiers dans leurs clubs respectifs…
Oui. Je suis content d'apprendre que Guedioura a marqué, que Kadir est revenu à son meilleur niveau ou que Ziani a signé pour trois ans dans son nouveau club en Turquie.
Si tout va bien pour mes coéquipiers, ils seront forts en équipe nationale. Et cela m'intéresse.
Est-ce qu'un échec à Marrakech réduirait vos chances de qualification ? Imaginez-vous la CAN 2012 sans les Fennecs ?
(Il coupe). Je ne vois pas les choses ainsi. Je suis foncièrement optimiste. Je ne vois que le côté positif. Je sais que tous mes coéquipiers sont dans le même état d'esprit. Nous n'envisageons pas l'échec. Quand nous entrons sur un terrain, c'est toujours avec la volonté et l'ambition de sortir vainqueurs. En tous les cas, nous ferons tout pour y arriver. Après…
Nouveau sélectionneur, nouvelle ambiance ?
Chaque sélectionneur a sa façon de travailler. Le courant est bien passé entre M. Benchikha et les joueurs. Le respect est réciproque.
En ce qui concerne la méthode de travail, après seulement deux jours de stage, on a bien vu tout ce qu'il pouvait apporter d'intéressant et d'innovant à la sélection.


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