Sept manifestants ont été blessés par balles hier à Taëz, au sud de Sanaa, lorsque des civils pro-gouvernement armés ont ouvert le feu sur une marche de protestation contre le président yéménite Ali Abdallah Saleh. Sur le plan politique, l'opposition parlementaire yéménite a estimé hier que la médiation des monarchies du Golfe pour une sortie de crise était «morte» et annoncé l'intensification de la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh. Le porte-parole de l'opposition parlementaire, Mohammad Qahtan, a affirmé que «l'initiative des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) est morte, et le Qatar a proclamé l'acte de décès». Les dirigeants des monarchies du CCG ont proposé un plan de sortie de crise prévoyant la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange de son immunité, puis une élection présidentielle dans les 60 jours. Mais le président Saleh a refusé de signer ce plan, et le Qatar a annoncé jeudi son retrait de cette médiation en raison de la position du président yéménite. Mohammad Qahtan a affirmé que l'opposition allait «intensifier la révolte pacifique dans les prochains jours, pour en faire un mouvement de désobéissance civile qui aboutirait à la chute du président et sa traduction en justice avec ses acolytes».