Nicolas Sarkozy et Barack Obama ont sollicité, en marge du G8 de Deauville (France), la médiation de la Russie pour résoudre la crise libyenne, a déclaré hier le haut représentant russe pour l'Afrique, Mikhaïl Margelov. Ils l'ont demandé. Aussi bien Obama que Sarkozy, a dit à la presse le responsable russe, en marge du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G8 organisé dans la station balnéaire de Normandie (nord-ouest). Mikhaïl Margelov a précisé que le Premier ministre britannique, David Cameron, n'avait en revanche pas effectué une telle démarche. Il a ajouté que la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays n'est pas engagé dans le conflit libyen, avait de son côté souligné que la Russie avait potentiellement la possibilité de mener une médiation en Libye. Dans la déclaration finale du sommet, les membres du G8 ont souligné en ces termes : «Nous exigeons l'arrêt immédiat de l'usage de la force contre les civils par les forces du régime libyen et nous soutenons une solution politique qui soit le reflet de la volonté du peuple libyen». «M. Kadhafi et le gouvernement libyen ont failli à leur responsabilité de protéger la population libyenne et ont perdu toute légitimité. Il n'a aucun avenir dans une Libye démocratique et libre. Il doit partir», ajoutent-ils. Une aide de 20 milliards de dollars pour la Tunisie et l'Egypte Les membres du G8 ont annoncé hier une aide totale de 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros), en provenance de différentes banques mondiales de développement, pour soutenir la transition démocratique en Egypte et en Tunisie et appelé au départ du colonel Kadhafi en Libye. Les chefs d'Etat et de gouvernement du G8 ont adopté hier matin la déclaration finale du sommet de Deauville, avant de retrouver les Premiers ministres de Tunisie et d'Egypte, ainsi que des représentants de la Ligue arabe, des Nations unies, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), pour une session de travail consacrée au «printemps arabe».La somme de 20 milliards de dollars est destinée à contribuer aux «efforts de réforme» en Tunisie et en Egypte, selon le texte.