Les représentants des organisations estudiantines ont formulé plusieurs propositions à l'instance des réformes politiques présidée par Abdelkader Bensalah. Une seule idée ressort de l'intervention des neuf représentants et concerne la réhabilitation de la place des jeunes dans la sphère décisionnelle. Les idées formulées à ce propos s'articulent autour de l'implication des jeunes dans la prise de décisions, et l'occupation des postes de responsabilité dans les différentes institutions étatiques, qu'elles soient nationales ou étrangères. Les représentants des étudiants ont plaidé pour la limitation de mandat et la réduction de l'âge de la candidature pour les élections législatives et locales. L'Union générale des étudiants algériens (Ugel) a formulé le souhait de voir ces réformes répondre aux aspirations des jeunes à qui il faut donner des postes de responsabilité dans les institutions de l'Etat. Le porte-parole de l'Ugel a plaidé pour la réduction de l'âge de la présentation aux élections à 23 ans. Il a exigé la préparation d'un climat favorable pour permettre aux jeunes d'exprimer leur opinion politique et électorale en toute liberté. L'Union nationale des étudiants algériens (Unea a proposé pour sa part, l'introduction du principe de l'alternance au pouvoir à travers la limitation des mandats dans tous les postes de responsabilité. L'Unea a plaidé pour une plus grande participation des jeunes dans la prise de décisions, ce qui va leur permettre d'accéder à des postes de responsabilité et d'être à la tête des instances élues et dans le corps diplomatique. La même organisation estime que la participation de la femme dans les institutions doit se faire sur la base de la compétence sans limitation du taux de participation et a plaidé en faveur de l'ouverture du champ audio-visuel, en consacrant un article dans le code de l'information ainsi que l'élaboration d'une loi spécifique pour la publicité et un statut pour les journalistes. L'Union générale des étudiants (UGE) appelle au renforcement de la formation des jeunes pour les préparer à occuper des postes de responsabilité. L'UGE a plaidé pour la réactivation du Conseil supérieur de l'information et pour donner une plus grande liberté à la presse. Pour lui, la femme cadre est celle qui représente au mieux la femme dans les institutions élues. Pour un régime présidentiel et une ouverture démocratique L'Organisation nationale de la solidarité estudiantine (Onse) propose l'instauration d'un régime présidentiel répondant aux constantes nationales de l'Algérie et la suppression du système de liste dans les élections de wilaya et son remplacement par un régime consacrant la circonscription électorale pour une meilleure consécration de la volonté populaire. Il a appelé à l'élaboration d'une loi organique définissant les droits et devoirs de la femme. Le porte-parole de l'Onse a appelé à l'organisation d'une conférence nationale pour discuter de toutes ces réformes après la clôture des séances de consultations politiques. L'Alliance pour le renouveau estudiantin national (Aren) soutient qu'elle a défendu le droit du jeune à la candidature. La révision de la Constitution doit, selon l'Aren, consacrer la légalité dans la société. L'Organisation nationale des étudiants algériens (Onea) a plaidé pour l'ouverture démocratique, le renforcement des institutions de la République et une plus grande représentativité des jeunes à qui il faut faire confiance, en les plaçant dans toutes les institutions de l'Etat. Un régime qui converge le présidentiel et le parlementaire est la proposition de la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) qui plaide également pour la révision de la loi sur les associations, garantissant un plus grand contrôle sur les ressources de financement. L'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) plaide de son côté pour un régime semi-présidentiel, une révision profonde de la Constitution, une véritable place pour la femme dans la sphère politique et une ouverture du champ audiovisuel en prenant en compte les traditions de la société. Enfin, Solidarité nationale estudiantine (SNE) propose l'indépendance totale de la justice, une révision de la constitution avec instauration du régime républicain et démocratique, la lutte contre la corruption et le renforcement des mécanismes de contrôle du Parlement. Concernant l'âge de la candidature, cette organisation propose une limitation d'âge pour les candidats, à savoir, 20 ans pour les élections locales et 25 ans pour les législatives.