Photo : Fouad S. «Il est important de ne pas confondre entre les prérogatives de l'instance déléguée, aujourd'hui, par le président de la République pour mener les consultations politiques et la précédente commission de dialogue national», a affirmé, hier, M. Mohamed Ali Boughazi conseiller à la présidence de la République, en charge d'assister M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation dans sa mission. Pour lever toute équivoque sur le rôle assigné à cette instance, Boughazi confirme au bout d'une semaine de pourparlers, dans le cadre d'un point de situation communiqué à la presse que la tendance préconisée par le chef de l'Etat dans son discours du 15 avril dernier et à l'occasion du conseil des ministres du 2 mai est «claire», s'agissant d'un appel «à des consultations politiques larges et profondes» qui seront menées par l'instance des consultations. Celle-ci devra recueillir «fidèlement et avec précision», les contributions des uns et des autres, et qui seront, à leur tour, transcrites dans un rapport à soumettre au président de la République au terme des travaux, a-t-il dit, en précisant que l'instance constitue «un espace qui aura pour rôle de collecter les avis, les idées et les propositions sur les réformes, dont la révision constitutionnelle». L'assistant de Bensalah certifie, dans ce sillage, que toutes le conditions nécessaires ont été mises à la disposition de cette instance, dont les moyens techniques offerts aux organes de presse nationaux et internationaux durant toute la durée des consultations. A l'adresse des parties invitées à prendre part au dialogue, Boughazi affirme un principe important ayant trait au «caractère large des consultations», en rassurant que l'instance a valorisé toutes les contributions pouvant diriger ce processus national vers le cap souhaité, dans le respect total de toutes les opinions ayant exprimé le vœu d'être de la partie. «Notre pays s'atelle à mettre en œuvre des réformes calmes et sereines pour enraciner les pratiques démocratiques et permettre une meilleure participation des citoyens dans la prise de décision à travers leurs représentants au sein des institutions républicaines», enchaîne-t-il. Au sujet des consultations, Boughazi rappelle que les grandes lignes sont connues, en soulignant que les questions «récurrentes» enregistrées dans le cadre des rencontres avec les différents acteurs auditionnés par Bensalah concerne notamment la révision de la Constitution, la nature du régime, le code électoral, le code des partis, le code de l'information et la participation de la femme. Des thèmes qui sont «au cœur» des réformes politiques, objet des consultations en cours. L'assistant de Bensalah promet aux journalistes de répondre à leurs questions dans les prochains jours, en rappelant que l'instance des consultations avait entamé son travail en appliquant une méthode de travail peaufinée sous la houlette de Abdelkader Bensalah, qui s'est basée sur des invitations ayant tenu compte de certaines «considérations légales», adressées aux partis politique agréés, aux associations, aux instances et organisations de la société civile, aux personnalités nationales ayant assumé de grandes missions et de hauts postes de responsabilité, aux personnalités publiques influentes dans le domaine des droits de l'homme ou dans l'activité culturelle ou spirituelle.