La mission de la commission sur les réformes politiques que préside Abdelkader Bensalah ne doit nullement être confondue avec la mission de l'ancienne commission du dialogue national (CDN), a déclaré hier Mohamed Ali Boughazi, porte-parole de l'actuelle commission. Dans une première déclaration à la presse depuis le début des consultations le 21 mai, Mohamed Ali Boughazi a tenu à apporter une précision de taille quant au rôle et à la mission de l'instance dont il est membre. Si la commission qui a déjà rencontré plusieurs personnalités, partis politiques et représentants d'organisations de la société civile conformément à un programme qui prend en compte un certain nombre de critères et considérations aussi bien légales que politiques (partis agréés, personnalités, associations…) , a-t-il expliqué, il est important, selon lui, de «ne pas confondre la mission de l'instance chargée par le président de la République de mener les consultations politiques avec celle de l'ancienne commission du dialogue national», a considéré Boughazi non sans expliquer que la commission Bensalah qui «se conforme à la mission qui lui est dévolue» est «un espace destiné à recueillir les avis, les idées et les propositions des uns et des autres sur l'ensemble des réformes, notamment la révision de la Constitution». Pour le porte-parole de l'instance, qui réaffirme le caractère large des consultations, les invitations adressées aux partis agréés, personnalités politiques, associations de la société civile, personnalités ayant contribué dans le domaine des droits de l'homme entre autres, répondent aux orientations du président de la République exprimées lors de son discours à la nation du 15 avril et au cours du conseil des ministres du 2 mai. «Ce sont des orientations claires», a-t-il dit, car le président a appelé «à de larges et profondes consultations politiques» que doit mener la commission appelée à établir «un rapport détaillé» à remettre au chef de l'Etat. La commission qui «respecte toutes les positions et propositions» espère, a-t-il relevé «une large participation à cette occasion historique durant laquelle le pays s'apprête à mener des réformes pacifiques pour enraciner la pratique démocratique et permettre par là même aux citoyens de participer à la prise de décision à travers leurs représentants dans les institutions de la République». M. Boughazi affirme par ailleurs que toutes les modalités sont réunies pour que les consultations se déroulent dans les meilleures conditions. Il ne manquera pas enfin de rappeler «les grands axes» des consultations, précisant que la révision de la Constitution et la nature du régime, la loi électorale, la loi sur les partis, celle sur l'information et la participation de la femme à la politique dans la vie politique étaient les thèmes sur lesquels ont le plus axé les invités de la commission.