Le dispositif mis en place pour la personnalisation des passeports biométriques permettra le traitement d'environ 5000 dossiers par jour, soit une capacité de production de 1 million de passeports par an, a indiqué hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, précisant que l'opération a débuté sur un obstacle relatif à la sécurisation du document. Si l'ensemble des équipements acquis à cet effet sont opérationnels et les tests effectués ont été concluants, il demeure toutefois un obstacle, a relevé le ministre lors de son allocution d'ouverture de la réunion des walis. Il s'agit de l'aspect lié à la réalisation de l'imprimé devant sécuriser le passeport biométrique, opération confiée à la Banque d'Algérie. «C'est le film en plastique recouvrant le passeport afin de sécuriser les deux premières pages», a expliqué Ould Kablia avant de rassurer : «Un appel d'offres a été lancé à cet effet et l'ouverture des plis sera effectuée très prochainement», précisant que 4 fournisseurs étrangers se sont proposés pour cette opération. Le ministère de l'Intérieur a procédé, d'autre part, à la mise en œuvre d'un système centralisé de traitement et d'émission du titre de voyage avec notamment la réalisation d'un centre de production des titres et documents sécurisés à Alger et un deuxième projeté dans la wilaya de Laghouat pour relayer le centre principal en cas de circonstances exceptionnelles. S'agissant de la numérisation de l'état civil, le ministère de l'Intérieur procédera prochainement à la généralisation graduelle de cette opération qui a déjà été lancée dans certaines communes importantes par la numérisation des registres des naissances. L'Algérie compte environ 210 000 registres contenant 70 millions actes, alors que l'entrée en vigueur de l'opération 12 S a permis la saisie d'environ 3 millions d'actes de naissance et la délivrance de plus de 2,5 millions d'actes 12 S. Un total de 10 778 000 actes devrait être scanné d'ici la fin de l'année. Le ministre qui rappellera les mesures d'allègement déjà prises pour l'établissement du passeport biométrique et de la carte nationale d'identité (CNI), a avoué que pour la CNI, «on continue avec le système ancien».