La situation des chômeurs de Hassi Messaoud qui ont entamé une grève de la faim se complique. Selon Yacine Zaïd, militant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), deux jeunes grévistes ont été agressés, dimanche, par des individus inconnus, «des baltagias» pour reprendre l'expression du militant de la ligue. Les agresseurs veulent intimider «les jeunes» et faire peur à ceux qui veulent initier des actions de protestation dans cette zone pétrolière. «Les personnes agressées ont reçu des soins, mais elles sont sous le choc. Les autorités publiques n'ont pas réagi, ce qui confirme qu'elles veulent le pourrissement afin de dissuader toute tentative de protestation et de manifestation.» Les grévistes sont déterminés à poursuivre leur mouvement, malgré les «intimidations» et «le silence des pouvoirs publics», au péril de leur santé. Ils réclament l'accès à l'emploi au même titre que «tous les Algériens sans distinction». Plus de 40 personnes ont engagé cette grève de la faim. Depuis le 31 mai, elles campent devant le siège de la daïra de Hassi Messaoud, jour et nuit. Les chômeurs dénoncent la «politique de l'emploi des agences locales, notamment les sous-traitants qui exploitent les travailleurs avec des salaires minables sans couverture sociale».