Le bras de fer opposant les médecins résidents au ministre de la Santé, Ould Abbas se poursuit. Les grévistes affichent une détermination infaillible et annoncent un sit-in pour demain à Oran. Contacté hier par nos soins, le porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens, le Dr Merouane Sid Ali, a affirmé que le mouvement de débrayage se maintient jusqu'à la satisfaction de leurs revendications «légitimes», en particulier celle relative à l'abrogation de la loi sur le service civil. Il a annoncé, par ailleurs, un nouveau «sit-in national» demain à Oran. «Cette nouvelle manifestation, qui se tiendra au centre hospitalo-universitaire d'Oran, a été décidée lors du conseil national du Camra tenu au cours du week-end passé», a indiquée Sid Ali Merouane. Interrogé sur la question relative au dépôt d'une plainte collective suite à la répression policière enregistrée lors de leur dernier rassemblement tenu la semaine dernière à la place de la Concorde du 1er Mai, le Dr Merouane a fait savoir qu'«elle est toujours en discussion». Et d'ajouter: «Il y a lieu de rappeler que le sit-in organisé mercredi dernier par la corporation au CHU Mustapha Pacha a engendré des affrontements entre les blouses blanches et les forces de polic. Il y a eu plusieurs blessés parmi les grévistes.» Les médecins ont bravé l'interdit, ce jour-là, pour marcher sur l'APN. Plus de 500 autres grévistes ont occupé la place du 1er Mai pendant des heures pour protester contre les propos du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, tenus lors d'une conférence de presse à la fin d'une réunion de la tripartite, où il a accusé les protestataires de «manque de patriotisme, en tournant le dos aux malades». M. Ouyahia avait estimé, à titre de rappel, que le gouvernement est contre la suppression du service civil, au risque de pénaliser les habitants du Sud et des Hauts-Plateaux, où une absence flagrante des médecins spécialistes est déplorée depuis longtemps.