Interrogé sur la pénurie de médicaments, Ould Abbas a fait savoir qu'il n'y a pas «pénurie de médicaments», puisque l'équivalent de 26 milliards d'euros a été débloqué pour l'importation des produits pharmaceutiques. «Il n'y a pas de pénurie de médicaments ni de vaccins, le problème réside en une mauvaise gestion de la distribution, devenue une habitude fâcheuse enregistrée au niveau des établissements hospitaliers», a affirmé le ministre lors d'une rencontre en marge du forum Santé Algérie-USA. Il a affirmé que ce problème de pénurie a été définitivement réglé à travers l'acquisition cette année de médicaments et de vaccins dont le coût s'est élevé à «26 millions d'euros». Il a imputé, par ailleurs, ce déficit enregistré sur le marché aux importateurs et aux distributeurs, qui «alimentent les spéculations en créant une pénurie préméditée». Il affirme, dans le même sillage, que le programme d'importation de la pilule contraceptive a été signé récemment, permettant aux laboratoires pharmaceutiques de faire importer une quantité suffisante pouvant couvrir la demande du marché national. Il y a lieu de noter qu'une rareté de ce moyen important de contraception a été enregistrée au cours de ces cinq derniers mois. Les laboratoires pharmaceutiques ont expliqué cette carence par le retard enregistré dans la signature de commandes d'importation. M. Ould Abbas a rappelé qu'une rencontre a été récemment organisée avec17 associations pour discuter de la pénurie, notamment l'association «Amel» pour cancéreux, qui a mis en garde contre le risque d'une pénurie de médicaments entrant dans le traitement du cancer. Il y a lieu de préciser que les représentants des associations se sont succédé pour transmettre leurs préoccupations, à l'image de la Fédération nationale des handicapés dont la représentante a mis en avant l'importance du dépistage précoce des handicaps qui affectent généralement les nourrissons en raison de complications survenues lors de l'accouchement. Le ministre a promis de mettre en place un plan de travail englobant toutes les wilayas, afin de définir les différentes entraves que rencontrent les malades et mettre en place des cellules de proximité à travers le territoire national.