Et voilà. Un autre international algérien va rejoindre le championnat qatari. Mourad Meghni, c'est de lui qu'il s'agit, a décidé de jouer pour le club d'Oum Salal imitant en cela son camarade Nadir Belhadj qui, lui, évolue dans ce championnat depuis maintenant une saison, précisément dans le club d'Essad. Qualifiée de cimetière aux éléphants, cette compétition qatarie a pour habitude d'accueillir de grands joueurs internationaux en fin de carrière. Les Algériens, eux, choisissent d'y aller alors qu'ils sont loin d'être gagnés par la limite d'âge. Quand Belhadj a débarqué au Qatar il avait 28 ans. Meghni va y jouer au moment où il entre dans sa 27e année. Nos propos portent sur ce joueur en particulier parce qu'il représente une sorte de gâchis quand on sait qu'au tout début de sa carrière, on en faisait l'un des joueurs les plus prometteurs en Europe. Héros du match qui avait vu l'équipe d'Algérie battre son homologue d'Egypte un soir de novembre 2009 au Soudan et se qualifier par la même à la Coupe du monde de 2010, il n'a plus, depuis ce jour-là, retrouvé la forme qui était la sienne. Et pour cause Mourad a passé son temps à se soigner d'un mal tenace juste après ce match historique. Ce garçon, qui n'aurait jamais dû disputer la CAN 2010 en Angola, y avait tout de même été sélectionné en dépit des mises en garde des médecins de soins club, la Lazio Rome qui préconisait qu'il fasse l'impasse sur la compétition africaine pour se soigner afin qu'il puisse retrouver la forme au profit de son club et de son équipe nationale en prévision de la Coupe du monde. On avait, malgré tout, préféré le prendre en Angola où il n'avait pas beaucoup «servi» (à peine quelques minutes de jeu) mais le temps où il avait été aligné avait suffi pour aggraver son mal. Résultat des comptes : Meghni n'a plus rejoué et a même raté la Coupe du monde, une compétition qui est le rêve de tout footballeur. Son cas ressemble à celui de Salem Harchèche (un garçon complètement oublié par la FAF), Djamel Belmadi et Omar Belbey des joueurs blessés gravement en équipe nationale et qui n'ont jamais pu rejouer sur leur vraie valeur. Meghni prend leur chemin en optant pour la Qatar où l'on voit mal, s'il venait à rejouer, comment il parviendra redevenir le joueur talentueux qu'il était en 2009. Dommage.