L'ancien archevêque d'Alger, Mgr Teissier, n'a pas caché hier sa satisfaction au sortir de l'entrevue qu'il a eue avec les membres de la commission Bensalah, affirmant que son invitation est «un signe» que l'Algérie est «ouverte à tous les citoyens quelles que soient leurs croyances et différences culturelles». Considérant que «cette volonté de m'insérer dans cette consultation est un signe que l'Algérie veut accueillir tous ses enfants avec toutes leurs différences», Mgr Tessier a affirmé dans ce sens que sa communauté veut avoir des rapports amicaux avec l'ensemble des Algériens», même si, dit-il, les membres de sa communauté sont en majorité des étrangers mais aussi des Algériens. «L'important ne réside pas dans la nationalité», a expliqué l'archevêque. Il s'agit pour lui, d'«une question d'engagement entre chrétiens et musulmans pour le bien commun de l'Algérie», lequel, a-t-il considéré, est aussi celui de toute la région de la Méditerranée. «Il n'y a pas d'avenir dans le monde sauf si on cherche à être ensemble et à découvrir ensemble le bien commun de l'humanité», a affirmé l'ecclésiastique, non sans appeler l'ensemble des Algériens à favoriser le dialogue et la concertation. «Nous sommes dans un siècle où il faut s'entraider, coexister et se comprendre», a-t-il dit à ce propos, avertissant contre le «retour au temps de la compétition». A la lumière des bouleversements que connaît le siècle présent, il faut selon lui «un dialogue entre les croyants, qu'ils soient musulmans ou chrétiens». L'Algérie, a-t-il estimé, a toujours favorisé le dialogue et «elle l'a démontré à plusieurs occasions à travers des séminaires et autres rencontres notamment». L'ancien archevêque d'Alger demeure «convaincu» que la démarche actuellement adoptée par l'Etat algérien «est dans l'intérêt de l'Algérie et des Algériens». Il convient enfin de rappeler qu'une trêve sera observée par la commission à partir d'aujourd'hui et ce, jusqu'au 16 juin, afin de permettre aux états généraux de la société civile de se tenir. Des journées durant lesquelles la commission va aussi tenir «des réunions internes».