Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a préféré ne pas adresser de discours à l'occasion de la tenue des états généraux de la société civile. Dans le programme remis aux participants à ces assises nationales, il était prévu la lecture d'un message du chef de l'Etat par un représentant officiel. Mais à la dernière minute, il a été convenu que l'ouverture se fasse sans le mot du président. Mohamed Seghri Babès s'est contenté de transmettre les attentes du premier magistrat du pays en soulignant qu'il va suivre attentivement les travaux et attend les conclusions pour envisager des réformes à l'instar des consultations menées par la commission nationale de consultations sur les réformes politiques. Certains participants n'ont pas apprécié l'absence du discours du président de la République et d'autres ont réclamé son portrait officiel, surtout que l'évènement organisé par le Cnes est placé sous son haut patronage. Un représentant d'une association, ayant demandé la parole, a tenu à remercier le président de la République pour «sa modestie» et sa décision de «laisser les acteurs de la société civile de débattre sans sa présence sur le devenir du pays». «C'est la meilleure façon de montrer à l'opinion publique que le président tenait à la réussite de cette rencontre jusqu'aux petits détails». Malgré cette explication, un représentant du mouvement associatif a tenu à réclamer le portrait du chef de l'Etat, «lui qui a initié ces premières assises nationales de la société civile.» Le président du Cnes n'a pas pu cacher sa satisfaction face à ces interventions qui démontrent le dévouement des jeunes et des représentants de la société civile au président de la République. L'autre aspect positif de ces assisses est celui de l'absence des autorités publiques du pays. Aucun ministre, député, chef de parti politique ou responsable d'institution publique n'a fait le déplacement au palais des nations. La tribune a été dédiée exclusivement aux acteurs de la société civile algérienne et à des invités étrangers voulant partager leurs expériences avec les algériens.