Les élèves du cycle primaire ou du moins ceux des quatre premières années scolaires sont les seules à fréquenter encore les bancs des écoles. Leurs camarades de la 5e année sont en vacances depuis leur examen, tout comme les autres niveaux dont les élèves ont été «libérés» depuis déjà le 25 mai. Une date référence pour certaines écoles où il a été décidé de fermer les portes des cantines scolaires, à la grande déception des élèves. C'est d'ailleurs la galère des scolarisés de plusieurs écoles de la daïra de M'chedallah dans la wilaya de Bouira, notamment ceux venant de loin et habitués aux repas chauds de leur cantine. C'est du coup le retour à la case départ. C'est-à-dire à la débrouille. Au casse-croûte, à la tranche de galette avalée telle qu'elle pour la majorité ou avec des olives ou une portion de fromage fondu pour les plus chanceux. A l'école primaire de Ahnif, les élèves sont encore pénalisés par le manque d'eau. Ils consomment de l'eau « chaude» des citernes placées sur une terrasse de leur établissement sous un soleil de plomb. «Cette eau est imbuvable», témoignent des enseignants dans cette école qui n'ont d'autres alternatives que de conseiller à leurs élèves de ramener de l'eau de chez eux, pour leur éviter les risques de maladies. Pauvres enfants. En plus du poids des affaires scolaires, le fardeau devient encore plus lourd et surtout encombrant pour ceux qui prennent des transports et ceux qui se tapent le trajet à pied. Sur le plan scolaire, ces élèves ne sont pas mieux lotis. N'ayant pas encore fini le programme, leurs compositions sont programmées à partir du 20 de ce mois. Non contents de cette programmation, et certainement contrariés par le fait d'assurer encore des cours, certains enseignants, nous a précisé une source informée, «trichent» en organisant des compositions avant la date indiquée pour se «débarrasser» des corrections notamment. Pour ce faire, ils font subir aux élèves des compositions sous les intitulés de devoirs ou d'interrogations écrites pour ne pas être «hors»" réglementation. Si plusieurs parents ont dénoncé la fermeture «tôt» des collèges (CEM) et lycées, les élèves du primaire qui achèvent leurs programmes scolaires ne doivent pas être pénalisés. Mais au contraire travailler dans les meilleures conditions possibles pour pouvoir assimiler leurs cours… sinon à quoi bon.