Parmi les douze établissements scolaires de la commune d'Afir, trois seulement sont dotés de cantines. Il s'agit de l'école du chef-lieu et de celle du village Tissira. Au niveau des écoles primaires de Boumati et Tadjnent les élèves ont droit à des repas froids uniquement, et ce, en attendant l'achèvement des projets de cantines dont les travaux de réalisation sont toujours en cours. Le même problème pénalise aussi les collégiens du CEM d'Azaghar où la cantine reste toujours fermée. « Les responsables nous ont promis qu'elle serait fonctionnelle à partir du mois d'octobre dernier, mais cela s'est avéré un mensonge », déplore un collégien. Idem pour le CEM des frères Amari qui ne dispose pas encore de cantine. Les élèves viennent des villages lointains comme Rebaï, Tala Ayache, Elouch, Ighil N'eskif et passent parfois leur journée le ventre creux alors que certains d'entre eux prennent des petits morceaux de pain avec des portions de fromage sur les trottoirs de la ville. A ces souffrances vient se greffer le problème du manque de transport scolaire dont se plaignent la plupart des élèves habitant les villages. Les collégiens font de longs trajets chaque jour pour rejoindre les bancs des écoles. Il est à noter enfin que ces collégiens ont protesté au début de cette année scolaire contre les conditions auxquelles ils sont confrontés depuis des années, mais leurs doléances n'ont pas été entendues.