Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali qui sera jugé lundi pour deux premières affaires, encourt entre 5 et 20 ans de prison avant de répondre dans un second temps à d'autres accusations, pour lesquelles il risque la peine de mort, ont fait savoir les autorités tunisiennes. Devant le tribunal de grande instance de Tunis, l'ex-dictateur sera jugé par contumace pour deux affaires. La découverte par les enquêteurs de devises et de bijoux dans le palais de Sidi Bou Saïd a entraîné un premier chef d'accusation contre Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi. Ils seront jugés pour accaparement de fonds publics, de vol de biens. Le président déchu, actuellement réfugié en Arabie Saoudite, devra d'autre part répondre à d'autres chefs d'accusation comme détention de stupéfiants à l'usage de consommation, détention d'armes et de munitions, exploitation d'un local en vue de stockage et usage de stupéfiants et non-déclaration de possession de pièces archéologiques. Ces deux dossiers restent mineurs, comparés aux 93 autres chefs d'accusation portés sur lui et son entourage. La torture ou encore l'homicide volontaire pourraient lui valoir la peine capitale. L'ex-président sera jugé en son absence par les tribunaux civils et militaires, les autorités saoudiennes refusant toujours de remettre l'ex-président à la Tunisie.