Des membres de l'Assemblée populaire nationale, majoritairement du parti MSP ont appelé, jeudi dernier, à la dépénalisation des délits liés à la fonction de l'imam, à l'instar des propositions de dépénalisation du délit de l'acte de gestion et du délit de presse. De son côté, le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé que depuis son arrivée au ministère (en 2003), aucun imam à travers le territoire national n'a été condamné à la prison, soulignant qu'il doit un «respect particulier» aux imams. M. Belaïz a cependant précisé qu'il rejetterait la proposition des députés s'il était question de l'abrogation de l'article 87 bis du code pénal qui prévoit des peines contre «toute personne qui prêche ou tente de prêcher dans une mosquée sans être nommée, agréée ou autorisée à cette fin par l'autorité publique habilitée.» Par ailleurs, des députés ont émis d'autres propositions pour la dépénalisation de l'acte médical et de l'émigration clandestine.