Les écrits diffamatoires seront, désormais, soumis à des amendes au lieu des peines d'emprisonnement. Le délit de presse est dépénalisé. Et après? Tayeb Belaïz, ministre de la Justice garde des Sceaux a donné des gages quant à l'application de cette mesure puisqu'il estime qu'«on ne peut pas construire une démocratie sans liberté d'expression et l'indépendance de la justice». C'est du moins ce qu'il a indiqué jeudi, lors d'une visite de travail à Koléa, Boudaouaou El Bahri, Boumerdès et à Alger. Pour ce faire, l'article 144 bis relatif au délit de presse est abrogé. «Les journalistes, les rédacteurs n'iront plus en prison», a rassuré le ministre. S'agissant de l'article 146 du Code pénal, relatif aux publications jugées diffamatoires à l'encontre des corps constitués, les auteurs seront soumis aux payements d'amendes «symboliques» conformément à la loi». M.Tayeb Belaïz a soutenu que «l'abrogation de l'article 144bis est une première action pour renforcer la liberté d'expression». Il a jouté que «la liberté de la presse est indissociable de l'indépendance de la justice». M.Belaïz poursuit que la responsabilité est partagée à tous les niveaux professionnels des organismes médiatiques tous supports confondus. «Les médias nationaux doivent être à la hauteur des aspiration de la société», a-t-il soutenu. Mais, il faudrait préparer le terrain juridique et médiatique, afin de renforcer le rôle et la fonction du journalisme qui doit répondre aux principes de la crédibilité et de l'objectivité de l'information a-t-il indiqué. Par ailleurs, le nouveau code de l'information qui est en cours d'élaboration, devra prendre en charge l'ensemble des aspects juridiques et déontologiques, afin d'assurer un meilleur environnement professionnel. S'agissant de la dépénalisation de l'acte de gestion, le ministre a cité succinctement, l'importance de la dépénalisation de cette loi qui empêche les entrepreneurs d'avancer. Les managers les compétences chargées de la gestion des affaires publiques, sont désormais libres de cette contrainte. Mais, cela ne veut pas dire qu'ils sont indemnes de tout contrôle. «La lutte contre la corruption continue dans le cadre de la loi et de manière rigoureuse», a-indiqué M.Belaïz. Le ministre de la Justice s'est entretenu avec un bon nombre d'agents des tribunaux visités. En effet, le ministre a insisté longuement sur la qualité et l'importance des valeurs morales des magistrats. «Le citoyen doit avoir confiance et convaincu de la qualité et l'honnêteté du magistrat qu juge ses affaires», a-t-il rappelé. Citant en exemples quelques cas de magistrats qui ont falli a leurs responsabilités, M.Belaïz révélera devant un panel de nouveaux et anciens commis de l'Etat: «On ne peut pas attendre une décision juste, lorsque on est en état d'ivresse, et pas grand-chose d'un magistrat qui dit «si Dieu veut», a-t-il regretté. D'autre part, «on ne pas dire des choses au nom de la religion, et faire le contraire»,a-t-il martelé. La stabilité sociale, économique et politique dépend en grande partie de la justice sociale, a affirmé le ministre.