La visite à Alger d'Alain Juppé, ministre français des affaires étrangères, a été marquée par l'évaluation et l'examen des accords de partenariat dans les domaines économique, la coopération militaire et nucléaire signés entre les deux pays à Alger en 2007. Mourad Medelci, ministre des affaires étrangères, a affirmé que l'application de ces accords a enregistré une avancée considérable et les deux parties travaillent actuellement pour les consolider. «Nous avons procédé à l'évaluation de chacun de ces accords et convenu de consolider ce qui a été déjà lancé et de faire avancer ce qui ne l'est pas encore en termes opérationnels. Je tiens à dire qu'avant la fin de l'année 2011, l'ensemble des accords seront en plein effet et parfaitement opérationnels,» a-t-il indiqué dans son allocution présentée jeudi, lors d'une conférence de presse conjointe à Alger avec son hôte français. Les deux hommes ont convenu qu'une bonne partie de ces accords arrive à expiration, ce qui nécessite l'élaboration d'un nouveau plan pour le prochain quinquennat 2012-2017. «Certains des accords sont arrivés à échéance et nous sommes d'accord pour travailler sur leur renouvellement, notamment en ce qui concerne le document de coopération, de partenariat mais aussi aller plus en avant dans notre travail sur les essaies nucléaires au Sahara», a précisé Alain Juppé qui souligne que les relation algéro-françaises connaissent une période «particulière d'embellie grâce à la relation entre les deux chefs d'Etat, au cercle de travail que nous avons accompli pour surmonter parfois les différends entre nous et construire une relation basée sur la confiance et l'amitié». La question de la libre circulation des personnes a été également abordée dans les discussions entre les deux ministres. M. Medelci a souligné le caractère très particulier entre les deux pays qui a été préservé par les français grâce au maintien des accords de 1968. «Nous voulons faciliter les déplacements de nos ressortissants dans chacun des deux pays et aider nos communautés respectives à participer plus activement au développement de leurs pays. Nous sommes d'accord que les efforts consentis ces dernières années soient consolidées, notamment à travers l'adaptation du régime qui est opérationnel depuis 1968 qui consacre la singularité des relations algéro-françaises», a souligné M. Medelci. Alain Juppé a, pour sa part, plaidé pour la continuité du dialogue entrepris au cours des prochaines années. «Nous avons travaillé sur la circulation des personnes dans le respect des préoccupations mutuelles. Un dialogue très constructif va se poursuivre au cours des prochains mois», a-t-il indiqué. M. Juppé s'est réjoui des résultats du derniers forum algéro-français tenu à Alger et qui a permis de mettre en relations plusieurs PME des deux pays. Il a insisté sur le rôle de ces entités économiques dans la coopération et le transfert technologique. M. Medelci a souligné dans le même contexte que les deux pays ont signé plus de 600 conventions de coopération entre les universités algérienne et française.