Après Larbaâ Nath Irathen qui a abrité début juin la séculaire fête de la cerise, c'est au tour du village Ath Alloua, dans la commune d'Iferhounène, à l'extrême est de la wilaya de Tizi Ouzou, d'organiser la deuxième édition de la fête de la cerise, à partir d'aujourd'hui jusqu'à samedi prochain, soit du 16 au 18 juin en cours. Cette deuxième édition, à mettre à l'actif de l'Association de l'environnement de la commune, sera marquée par un programme assez riche et à la hauteur de l'événement attendu par toute la population de cette portion de la wilaya de Tizi ouzou et d'ailleurs. Les objectifs qui lui sont assignés sont aussi bien économiques, environnementaux que culturels. Cette manifestation qui vise aussi à faire connaître le patrimoine de la région d'Iferhounène se veut une occasion pour valoriser le potentiel touristique et écotouristique du Djurdjura et sensibiliser les populations sur les problèmes liés à l'environnement. Outre les expositions et les conférences-débat qui porteront sur la protection et la production du cerisier, conférences qui seront animées par des spécialistes de la station régionale de protection des végétaux de Draâ Ben Khedda, il est prévu une randonnée en montagne, une visite aux vergers qui sera suivie d'une démonstration de taille et de greffe de cerisiers. En outre, les organisateurs ont prévu dans leur agenda une visite guidée dans les cerisaies de la région et une ballade dans les ruelles du village d'Aït Allaoua, village à l'architecture typiquement kabyle qui se dresse, dans toute sa fierté, face au majestueux massif du Djurdjura. Les cerisaies ont reculé de 44% en 10 ans Le capnoïde, ce parasite ravageur a eu raison de milliers d'hectares de cerisaies à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou où prospère le cerisier qui demeure, somme toute, un arbre vulnérable. Au rythme où vont les choses et eu égard aux dégâts et ravages occasionnés chaque année, la région de Tizi Ouzou qui abritait environ 42% du verger national, selon les statistiques, risque de voir sa superficie rétrécir davantage dans les années à venir, si des mesures ne sont pas prises. Durant cette dernière décennie seulement, le capnoïde qui terrorise les agriculteurs a causé la perte de 44% de la superficie des vergers et durant ces trente dernières années, la superficie totale des cerisaies qui était de 300 000 ha a chuté à 1266 ha. C'est dire si les pertes sont monumentales malgré toutes les tentatives pour régénérer les plantations. En plus de cet insecte ravageur, citons aussi le manque de plants notamment au niveau des pépinières, ce qui ralentit grandement la replantation. Cependant, et sans en préciser les raisons, les spécialistes en la matière avancent que le capnoïde a reculé cette saison. C'est ce qui expliquerait l'estimation de la production qui s'élèverait à près de 30 000 q contre 12 976 la saison précédente. Une enveloppe bienvenue A l'occasion de ces différentes fêtes qui se tiennent dans les régions où l'on produit la cerise, les agriculteurs ont quelque peu retrouvé doublement le sourire puisqu'on a annoncé au niveau de la station de traitement des végétaux de Draâ Ben Khedda, la mobilisation d'une importante enveloppe financière de l'ordre de 4 milliards de centimes pour le traitement des cerisaies à travers les localités où elles prospèrent, notamment Larbaâ Nath Irathen, Aïn El Hammam et Iboudrarène.